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Nouvelle-Zélande : un responsable recommande à la population d’«arrêter de faire caca» avant de se raviser

Le trait d’humour a été très mal perçu. À tel point qu’il a nécessité un rectificatif officiel de la municipalité, mardi 26 novembre. [Pixabay]

Alors qu'il avait indiqué aux habitants de Lower Hutt, une ville du sud de la Nouvelle-Zélande, d’«arrêter de faire caca», un responsable du conseil municipal local a dû rétropédaler. Même si la station d'épuration de la commune produit des odeurs nauséabondes jusque dans les habitations, des travaux de rénovation sont en cours.

La grosse commission n’attendra finalement pas. Contrairement à ce qu’avait affirmé un responsable du conseil municipal local de Lower Hutt, une ville néo-zélandaise située dans la région de Wellington, les administrés de ladite zone ne seront pas obligés d’«arrêter de faire caca». Une indication qui leur avait été formulée sur le ton de la blague en marge de la tenue du festival de musique itinérant Juicy Fest, qui passera par Hutt Park, un parc de la ville, le 5 janvier prochain. Le tout alors que la gestion des eaux usées de la ville est vivement critiquée depuis plusieurs mois, détaille The Guardian.

Le trait d’humour a été très mal perçu. À tel point qu’il a nécessité un rectificatif officiel de la municipalité, mardi 26 novevmbre : «Depuis plusieurs semaines, les odeurs provenant d’une station d’épuration empêchent en effet les habitants d’ouvrir leurs fenêtres». «Nous reconnaissons que les niveaux d’odeurs ont été désagréables, gênants et pénibles pour la communauté», a de son côté concédé Wellington Water. La société en charge de la gestion des eaux usées provenant de la station d’épuration de Seaview a promis qu’elle poursuivait ses efforts pour réduire les odeurs dans la ville. Plus précisément, les biofiltres de l'usine seraient actuellement en cours de remplacement, et des machines désodorisantes sont à l'oeuvre pour réduire la souffrance olfactive des habitants.

13 millions de dollars néo-zélandais investis sur 3 ans

De plus, selon le maire de Lower Hutt Campbell Barry, l’apport de nouvelles eaux usées issues du festival de musique «ne ferait aucune différence sur le problème des odeurs». Wellington Water, ainsi que la société mandatée pour gérer l’usine de traitement des eaux usées, Veolia Nouvelle-Zélande, ont chacune écopé d’une amende de 22.750 dollars néo-zélandais pour avoir rejeté des odeurs nauséabondes au-delà des murs d’enceinte de la station d’épuration.

Il faudra attendre la fin du mois de janvier pour que la première phase de travaux soit achevée. Au cours des trois prochaines années, ce sont 13 millions de dollars néo-zélandais qui seront investis pour améliorer le réseau des eaux usées de la ville.

Un calendrier trop lent selon les habitants qui ont formé le groupe Facebook «Stop à la puanteur», afin d’exhorter les dirigeants locaux à agir sur ce point précis. L’odeur serait telle que le déplacement des célébrations de Noël dans des villes extérieures à Lower Hutt a été largement évoquée par les membres du groupe Facebook. «C'est déjà assez grave de devoir supporter ça, nous ne voulons pas que les invités aient des haut-le-cœur devant leur repas le jour de Noël», ont-ils notamment écrit.

En attendant des jours plus respirables, les habitants retiennent leur souffle. Dans la ville, la problématique qui prend de l’ampleur est vivement critiquée : «Il fait chaud mais vous ne pouvez pas ouvrir une fenêtre», explique un habitant. Pour les enfants néo-zélandais, ces odeurs sont également un problème qui leur enlève de la concentration en classe. Tandis que dans certaines entreprises de Lower Hutt, les salariés s'abstiennent même de déjeuner.

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