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On a testé «Dishonored 2», un mystère de toute beauté

Le jeu se déroule principalement dans la ville imaginaire de Karnaca. [© Bethesda Softworks]

Le jeu vidéo invite à «conjuguer art et artisanat». C’est par ces mots que Sébastien Mitton, directeur artistique chez Arkane Studios, définit le travail effectué autour de Dishonored 2.

Après quatre années de développement, ce nouveau titre, disponible sur consoles et PC, témoigne du travail ambitieux mené par la société lyonnaise.

Celle-ci a forgé un monde singulier pour offrir à son jeu phare de l’année, une identité rare pour une œuvre vidéoludique. Ce nouvel épisode se déroule quinze ans après les faits développés dans Dishonored, sorti en 2012. On y retrouve les personnages de Corvo et de sa fille Emily Kaldwin, devenue impératrice.

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La jeune femme et son père seront au cœur d’une machination visant à destituer la jeune impératrice, après un coup d’Etat brutal. Dès lors, les deux héros, que le joueur peut incarner à sa guise, déploieront tous leurs talents de maîtres assassins pour réparer cette injustice.

Une inspiration steampunk

Leur histoire les emmènera depuis la ville de Dunwall, d'inspiration steampunk, vers celle de Karnaca au passé colonial marqué. Chaque chapitre nous invite à en découvrir une partie, avec des niveaux à l'architecture renversante. En atteste, celui du Manoir mécanique qui témoigne à lui seul du génie créatif de ses concepteurs.

Un univers visuel très inspiré

Outre son scénario sombre et soigné, ainsi que son gameplay diversifié, l’œuvre émerveille par le talent déployé autour de son univers visuel. «De nombreux travaux ont été faits afin de donner un passé aux lieux traversés. Nous nous sommes également livrés à un travail anthropologique, afin d’imaginer comment auraient pu vivre les personnages. 

Tout ceci confère une âme à ce monde, jusque dans les objets», confie Sébastien Mitton. Ce dernier a même invité son équipe de soixante-dix personnes, dédiée à la conception artistique du jeu, à modeler des scupltures en argile de chaque personnage pour en appréhender les traits, et même à fabriquer réellement certains objets en métal que l'on croise dans le jeu.

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Avec sa réalité distordue, son histoire dystopique, ses villes à l’architecture mégalomaniaque et ses voyages dans le temps, «Dishonored 2» se plaît à tromper l’esprit du joueur pour mieux l’interroger, tout en lui laissant une liberté d'action qui force le respect. Une œuvre inclassable, dont la force visuelle pourrait la rapprocher, par certains aspects, du célèbre cycle de «Dune», de Franck Herbert. Une merveille à la croisée de la fantasy et de la science-fiction.

«Dishonored 2», Bethesda, sur PS4, Xbox One et PC.

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