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«Zelda : Breath of the Wild» : notre test d'un jeu inoubliable sur Switch

Jeu star du line-up de lancement de la Nintendo Switch, Zelda : Breath of the Wild s'impose d'emblée comme le meilleur opus de cette saga vieille de trente ans. Une œuvre envoûtante qui fait agréablement oublier ses limites techniques.

Quatre années de développement ont été nécessaires à Nintendo pour livrer ce qui représente l'un de ses jeux vidéo les plus ambitieux. Son producteur, Eiji Aonuma, avait promis un monde ouvert à la profondeur jamais vue et, sur ce point, le contrat est rempli. Jamais les terres d'Hyrule n'auront paru aussi crédibles, à la fois merveilleuses et dangereuses, grâce à un monde colossal et cohérent.

On y retrouve donc son célèbre héros, Link, qui se réveille d'un long sommeil forcé de plus d'un siècle. Amnésique, il découvre un continent en proie aux armées de Ganon. Surtout, la nature y a repris ses droits et les peuples y survivent souvent reclus dans des territoires exotiques. On découvre alors toute la substantifique moelle de ce jeu sous-titré «Breath of the Wild» (Le souffle de la nature), qui insuffle au joueur une envie de se perdre, de contempler ses multiples paysages, de fouiller ses moindres recoins.

Sur ces plans, Zelda offre une richesse rare dans un jeu. Loin d'être une belle coquille vide, le titre fourmille de choses à faire, de défis à relever, de rencontres avec des personnages haut en couleur et de trésors. Il s'en dégage une poésie qui apporte au joueur une satisfaction constante, sans jamais que l'ennui ne guette. Il faudra d'ailleurs dépasser les cinq premières heures de ce Zelda pour mieux comprendre ce que ses créateurs ont voulu offrir. D'autant que sa durée de vie est monstrueuse, dépassant allégrement la centaine d'heures pour espérer tout faire et voir.

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Déconseillé au moins de 12 ans, ce Zelda s'adresse d'abord aux joueurs aguerris et aux fans de la première heure. Sous des dehors simplistes, il se révèle plus mature et se dévoile par petites touches, au gré de nos envies. Les enigmes, si chères à la série, vont aussi mettre davantage nos neurones à contribution. Loin d'être dirigiste, le jeu est plus souvent dans la suggestion, mais laisse toujours le joueur faire comme il l'entend. On se met par exemple à cogiter pour trouver le moyen d'aller dans un lieu inaccessible, une région trop froide ou trop chaude où les éléments et les températures sont extrêmes. Il faudra notamment apprendre à combiner divers aliments pour cuisiner des plats aux vertues revigorantes et fortifiantes.

Des combats stratégiques et pugnitifs

Les combats aussi donneront du fil à retordre aux gamers. Les rencontres impliquent une bonne préparation, ainsi qu'une stratégie pour espérer triompher, sous peine d'un Game Over impitoyable. Il faudra ainsi s'équiper en conséquence (changer d'armure, d'épée, de lance, d'arc ou de bouclier) pour triompher. Les duels contre les boss sont également épiques et s'inscrivent dans la droite ligne de la saga.

Au final, Breath of the Wild emprunte ses idées à des jeux mythiques : Ico, Shadow of the Colossus, Dark Souls ou encore Red Dead Redemption. Toutefois, il ne singe pas grossièrement leurs atouts et se les approprie de manière plutôt intelligente. Entre survie drastique, chevauchées fantastiques et combats épiques, tout y est pensé pour que chaque joueur puisse y vivre une expérience riche, intime et contemplative. Un chef-d’œuvre porté par une réalisation brillante et des graphismes qui ne sont pas sans rappeler les superbes films de Hayao Miyazaki, comme «Pincesse Mononoké». On pourrait lui reprocher d'être dépassé techniquement, c'est vrai. Mais ce serait passer à côté d'un titre précieux, sensible et unique, dont chaque joueur emportera avec lui sa propre histoire.

«The Legend of Zelda : Breath of the Wild», Nintendo, sur Switch et Wii U (nous n'avons pas pu tester le jeu sur cette console).

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