Le cancer du côlon est une pathologie qui se développe au niveau du côlon et du rectum. En France Métropolitaine, ce cancer est à la base de plus de 17.000 décès. Le dépistage est le meilleur moyen de lutter efficacement contre le cancer colorectal. À qui s’adresse le dépistage ? Pourquoi et comment se faire dépister ?
Qui est concerné par le dépistage du cancer du côlon ?
Le risque de développer un cancer colorectal peut être plus ou moins élevé en fonction des personnes. En général, les hommes et femmes de 50 à 74 ans sont plus exposés à ce cancer. En plus de l’âge, quatre autres facteurs peuvent être pris en compte :
- - le mode de vie (alimentation, sédentarité, consommation de tabac, surpoids, etc.) ;
- - les antécédents personnels ou familiaux de cancer ;
- - les prédispositions génétiques particulières ;
- - les maladies intestinales chroniques.
Ensuite, il faut consulter son médecin pour déterminer le niveau de risque. En moyenne, le niveau de risque modéré concerne environ 80 % de la population et le niveau de risque élevé concerne 15 à 20 % des sujets. À partir de 50 ans, il est recommandé d’inclure systématiquement le dépistage du cancer du côlon dans le bilan périodique.
Pourquoi se faire dépister pour le cancer du côlon ?
Avant l’âge de 50 ans et après 74 ans, le risque de développer un cancer colorectal est moindre chez les personnes asymptomatiques. Généralement, le cancer du côlon est progressif et sans symptôme apparent, donc difficile à déceler sans un diagnostic préalable.
Le dépistage du cancer colorectal permet de détecter à temps la présence de lésions précancéreuses. Lorsqu’il est effectué à un stade précoce, les chances de guérison du patient sont plus élevées. Le sujet peut alors bénéficier d’une prise en charge rapide et éviter un traitement intensif qui pourrait l’affaiblir davantage.
Quel est le processus de dépistage du cancer du côlon ?
Chez les personnes âgées de 50 à 74 ans, il est recommandé de procéder à un test immunologique tous les 2 ans. Il est possible de le réaliser à domicile et de faire parvenir l’échantillon à analyser à son médecin traitant. Ce test consiste en une recherche des traces de sang dans les selles. Toutefois, les résultats de cet examen ne sont pas suffisamment concluants pour déclarer la présence ou non d’un cancer du côlon.
S’ils sont négatifs, cela peut s’expliquer par le fait que les polypes ne saignent pas au moment du test. Lorsque les résultats sont positifs, il n’est toujours pas possible de statuer sur la présence du cancer. Il faudra que votre médecin traitant vous oriente vers un spécialiste tel que le gastro-entérologue pour plus de précision. Ce dernier se chargera d’effectuer une coloscopie en vue de rechercher les lésions à la base des saignements. Si des polypes ou cancers sont détectés après l’examen, une intervention devra être réalisée pour les retirer et empêcher leur progression. Si les résultats ne sont pas concluants, il faudra procéder à des examens supplémentaires pour en savoir plus sur la nature des lésions observées et aboutir à une conclusion.
Chez les personnes ayant un niveau de risque de cancer colorectal élevé, les modalités de dépistage sont différentes. Dès l’âge de 45 ans, ils devront effectuer une coloscopie afin de déceler la présence ou non de polypes ou de cancers. Dans le cas où ils auraient l’un ou les deux parents atteints d’un cancer du côlon, l’examen devra être réalisé au moins 5 ans avant l’âge du diagnostic chez le parent concerné.
En résumé, le cancer du côlon se guérit dans 90 % des cas lorsqu’il est décelé à temps. Les établissements Elsan participent au dépistage organisé afin de réduire le risque de mortalité. Ils vous aident également à trouver un cancérologue à proximité de votre lieu de résidence. N’hésitez pas à parcourir le répertoire des établissements Elsan afin de bénéficier d’une assistance rapide.
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