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Education : envoyer un enfant dans sa chambre pour le punir n’est plus recommandé

Les spécialistes encouragent désormais à «l’éducation positive». [©Idzard SCHIPHOF/UNSPLASH]

Alors qu’il s’agissait d'une recommandation du Conseil de l’Europe en termes de punition, envoyer ses enfants dans leur chambre est désormais jugé comme «obsolète» et doit être remplacé par de l’éducation positive, selon les spécialistes.

Envoyer ses enfants dans leur chambre, c’est officiellement «has been». D’après les informations du Figaro, le Conseil de l’Europe s’apprêterait à retirer cette punition jugée «obsolète» de ses recommandations, au profit d’une approche appelée «éducation positive». Dorénavant, le «time out» préconisé depuis plus de 15 ans ne figurera plus sur la brochure accessible en ligne du Conseil de l’Europe.

Alors que les précédentes recommandations se basaient sur une campagne de prévention contre la maltraitance de 2008, la nouvelle brochure devrait désormais encourager à «l’éducation positive», dont le principe est de «respecter ce qui est dans l’intérêt des enfants et de leurs droits», tout en «définissant les limites dont les enfants ont besoin».

En effet, les anciennes recommandations comme imposer ces fameux temps morts, faire réparer ce qui a été cassé, ou encore diminuer l’argent de poche ne correspondraient pas aux principes de l’éducation positive, qui serait bénéfique pour le développement des enfants.

Verbaliser les émotions et ne pas juger l'enfant

Afin de respecter cette nouvelle méthodologie éducative, de nouvelles recommandations sont donc préconisées par des psychologues spécialisés dans la petite enfance. Parmi elles, il ne faut, par exemple, pas ordonner à un enfant d’arrêter de pleurer. L’enfant pourrait croire qu’il n’a pas le droit de pleurer, et plus tard, se mélanger dans ses ressentis et remplacer la tristesse par la colère.

D’autre part, les spécialistes conseillent de verbaliser les émotions de l’enfant avec certaines phrases comme : «Tu as le droit de pleurer, je te laisse tranquillement te calmer», ou encore : «Tu pleures parce que tu es fatigué, je comprends, tu vas bientôt aller faire dodo».

Autre préconisation des experts : ne jamais dire à un enfant qu’il est méchant, mais plutôt trouver une formulation pour juger son comportement et non pas l’enfant lui-même, avec des phrases comme : «Ce que tu as fait n’est pas bien».

Enfin, si les crises et les difficultés persistent, il est fortement recommandé de lister les problèmes avec l’enfant, d’en choisir un, et d’en discuter avec lui pour trouver des solutions ensemble. Il faut ensuite tester la solution pendant deux semaines, avant de faire un nouveau bilan.   

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