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Paris : le top 5 des clubs branchés

Le club Eko propose un décor néofuturiste. [Paul et Martin]
Qui a dit que la nuit parisienne était ennuyeuse ? Après avoir longtemps pâti de la concurrence des grandes métropoles européennes (Berlin, Londres, Barcelone), Paris a aujourd’hui regagné ses lettres de noblesse en matière de vie nocturne.
 
 
Amorcé par les soirées en périphérie dans des lieux insolites, ce ­renouveau de la nuit s’impose aussi intra-muros avec l’ouverture de plusieurs clubs.
 
Ces nouvelles adresses misent sur une programmation haut de gamme avec des DJ du monde entier et font le plein de noctambules le week-end.
 
Il y aura, certes, toujours les sempiternels "c’était mieux avant", mais pour les oiseaux de nuit, Paris ne manque pas de lieux étonnants.
 
 
La plus pointue : Zig zag club
 
Kerri Chandler, Martinez Brothers, Moodymann, Boris Brejcha, Marc Houle… En quelques mois d’existence, le Zig Zag a déjà accueilli quelques-uns des DJ les plus talentueux de la scène électronique actuelle. En misant sur une programmation pointue, les deux maîtres des lieux, Stephan et Tibo’z, anciens directeurs artistiques du Showcase, 
ont visé juste.
 
La demande est de plus en plus forte à Paris en matière de bonne musique électronique, et le club parvient ainsi chaque week-end à attirer un public éclectique de mélomanes et de fêtards, qui se mélangent dans le "chaudron", l’immense dancefloor surplombé par une mezzanine circulaire.
 
Le lieu, qui peut accueillir 1 200 clubbers sur plus de 1 000 m2, constitue un écrin idéal pour la musique, puisqu’il dispose de l’une des meilleures installations phoniques de la capitale, avec son système Funktion One. Ceux qui voudraient découvrir cet endroit à part peuvent d’ores et déjà cocher sur leur agenda les venues des anciens de Boys Noize (ce soir), de Todd Terje (29 novembre) ou encore d’Adam Beyer (19 décembre). Zig Zag Club, 32, rue Marbeuf (8e)
 
 
La plus nipponne : ekŌ club
 
Au cœur du bouillant quartier des Grands Boulevards, un petit dernier vient d’ouvrir ses portes. Eko-, une boîte de nuit à l’ambiance tokyoïte garantie. Bar à saké, dancefloor caché, karaoké en sous-sol…
 
Le Japon n’est pas loin. Sur les murs sont projetées des images de la capitale nippone. Un cadre néofuturiste qui ne manque pas d’élégance. On peut même y déguster un whisky japonais installé dans une banquette "Tétris". Loin d’être une boîte de geeks, Eko- vise une clientèle éclectique. Derrière cette nouvelle adresse prometteuse, on retrouve l’équipe de Die Nacht, aujourd’hui Blank.
 
Le collectif s’est fait connaître pour ses soirées atypiques, qui ont contribué au renouveau de la nuit parisienne. On se souvient de la soirée au Bourget ou le Concorde 
trônait sur le dancefloor.
 
Sans surprise, la programmation de leur nouvelle adresse parisienne sera house-techno avec des artistes comme Villanova, Kai Alce, San Proper ou bien encore Slow Porn. Eko- Club, 14, rue Saint-Fiacre (2e).
 
 
La plus alternative : le badaboum
 
Ouvert il y a un an à la place de la Scène Bastille, le Badaboum s’est vite imposé comme LE club incontournable de l’est parisien. A l’origine du projet, on trouve Aurélien Antonini, représentant des soirées "Matinée Group" à Paris, ancien directeur artistique des Bains Douches et promoteur de soirées au Queen, et Aurélien Delaeter, directeur commercial et artistique des bateaux Concorde Atlantique et River’s King.
 
Les deux comparses ont voulu créer un lieu différent des clubs classiques, et c’est plutôt réussi. Non content d’accueillir la crème des DJ internationaux (Jennifer Cardini, Ian Pooley et Dave Harrington sont au programme rien que ces deux prochaines semaines), il propose un cadre exceptionnel avec une salle de concert, mais aussi un bar et même une "secret room" privatisable.
 
Ainsi, plus besoin de choisir entre aller clubber et se détendre : on pourra siroter des cocktails concoctés par le mixologue Nicolas Dieudonné, ou déguster des tapas pour se redonner un peu d’énergie avant d’aller danser. Le lieu idéal pour passer une longue nuit loin du tumulte de la rue de Lappe voisine. Le Badaboum, 2 bis, rue des Taillandiers (11e).  
 
 
La plus huppée : le tunnel
 
Situé dans l’un des piliers du pont Alexandre-III, en face du Showcase, le Faust dispose d’un emplacement de rêve. Espace événementiel, restaurant, brasserie, le Faust abrite surtout, le week-end, un club proposant une programmation de qualité.
 
Baptisé "le Tunnel", cet espace a été investi par des anciens du Pompon (10e), qui ont transformé l’ancien tunnel des voies sur berges en un lieu à la programmation recherchée, allant du hip-hop des années 1990 à l’électro la plus pointue.
 
Une clientèle branchée s’y trémousse sur un dancefloor tout en longueur, éclairé par un plafond qui clignote au rythme des basses. Attention, le prix des consommations réserve parfois des mauvaises surprises : il faut compter 7 euros pour une petite bouteille d’eau. Le Tunnel - Le Faust, quai Anatole-France (7e).
 
 
La plus arty : yoyo
 
Un musée, un restaurant branché, des salles de cinéma… Il ne manquait au Palais de Tokyo qu’une piste de danse pour que la fête soit totale. C’est désormais le cas avec le Yoyo, un club ouvert il y a tout juste un an au sous-sol, dans le dédale des anciens locaux de la Cinémathèque française. Au bout d’un long couloir souterrain aux murs recouverts de tags, sa piste de béton brut accueille les amateurs d’électro, drainés par une programmation souvent de haut vol (Gesaffelstein, Fritz Kalkbrenner, Jamie XX, Todd Terje). 
 
Le lieu, qui fait 900 m2, est équipé d’un projecteur 3D numérique qui assure le show en plus du son… Pour désaltérer les fêtards, un bar de 10 m de long borde la piste. 
Les consommations ne sont pas données (15 euros la vodka/Red Bull), mais c’est le quartier (16e) qui veut ça. Succès oblige, l’affluence est redoutable. Mieux vaut prévoir un gros manteau pour supporter la queue à l’entrée.
 
Géré par Laurent de Gourcuff (Les Planches, Raspoutine, le Madam...) et Benjamin Cassan, le club peut être privatisé et transformé en salle de cinéma de 300 places. Il accueille régulièrement conférences et défilés de mode. Yoyo, 13, avenue du Président-Wilson (16e).
 
 
 

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