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Les corps de Rémi Ochlik et Marie Colvin tués en Syrie sont arrivés en France

L'avion transportant les dépouilles de la journaliste américaine Marie Colvin et du photographe français Rémi Ochlik, tués le 22 février à Homs, en Syrie, s'est posé dimanche matin à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle.[AFP]

Les dépouilles de la journaliste américaine Marie Colvin et du photographe français Rémi Ochlik, tués le 22 février à Homs, en Syrie, sont arrivées dimanche matin à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

Le vol régulier Air France 571 qui effectue la liaison Damas-Paris via Amman a atterri dimanche matin peu après 06h15. L'avion avait décollé de Damas dimanche à 00H25 (samedi 22H25 GMT).

"Les deux corps sont arrivés à Roissy", a confirmé dimanche matin une source aéroportuaire. La famille de Rémi Ochlik, un photographe de 28 ans, né à Thionville (Moselle), devait accueillir le corps du photographe pour une courte cérémonie privée au pavillon d'honneur de l'aéroport, en présence du préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert, selon la même source.

La dépouille de Marie Colvin, 56 ans, a été remise à l'ambassade des Etats-Unis en France et sera rapatriée "aussi vite que possible", a précisé l'ambassade américaine en France.

Les corps des deux journalistes, ramenés vendredi soir par la Croix Rouge internationale et le Croissant Rouge syrien de Homs à Damas pour identification, avaient été remis samedi en début d'après-midi aux ambassades de la France et de la Pologne qui représente les intérêts américains dans la capitale syrienne.

Rémi Ochlik et Marie Colvin sont morts le 22 février dans le bombardement d'un appartement transformé en centre de presse improvisé par les militants à Baba Amr, bastion de la rébellion dans la ville de Homs (centre), pilonné pendant des semaines par l'armée.

Les journalistes Edith Bouvier, 31 ans et William Daniels, 34 ans, étaient présents lors de ce bombardement au cours duquel Edith Bouvier a été gravement blessée. La journaliste ainsi que le photographe sont rentrés en France vendredi en fin d'après-midi, après être parvenus à quitter Homs et à rejoindre le Liban.

Edith Bouvier et William Daniels ont confié au quotidien Le Figaro que le 22 février vers 06H00, les roquettes de l'armée syrienne avaient atteint le centre de presse.

"Les activistes syriens qui étaient avec nous, habitués à ces bombardements, ont compris tout de suite le danger. Ils nous ont dit, il faut s'en aller tout de suite", ont-ils raconté.

Marie Colvin et Rémi Ochlik ont été les premiers à sortir. Un projectile s'est abattu devant le centre de presse. "La déflagration est terrible. Marie Colvin et Rémi Ochlik se trouvent pratiquement sur le point d'impact. Ils sont tués sur le coup", d'après le récit rapporté par Le Figaro.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire vendredi sur le "meurtre" du photographe Rémi Ochlik et pour "tentative de meurtre" de la journaliste Edith Bouvier lors du bombardement. L'enquête a été confiée à l'office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).

Décrit comme un professionnel de grand talent, Rémi Ochlik avait cofondé en 2005 l'agence IP3 Press. Lauréat en février du World Press Photo pour ses reportages en Libye, Rémi Ochlik avait travaillé en RD Congo en 2008, à Haïti en 2010 avant de couvrir tous les théâtres du Printemps arabe.

Depuis le début de la révolte en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, à la mi-mars, les violences ont fait plus de 7.500 morts, selon l'ONU.

Une situation jugée "inacceptable" par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui a appelé vendredi Damas à "laisser entrer sans conditions préalables" l'aide humanitaire.

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