En direct
A suivre

RDC : menace de brouillage de Radio Okapi

Le 8 mars 2006, dans les studios de la radio Okapi à Kinshasa, est interviewé Jean-Marie Guehenno, alors chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU [Lionel Healing / AFP/Archives] Le 8 mars 2006, dans les studios de la radio Okapi à Kinshasa, est interviewé Jean-Marie Guehenno, alors chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU [Lionel Healing / AFP/Archives]

La radio Okapi, parrainée par l'ONU en République démocratique du Congo (RDC), restera brouillée tant qu'elle n'aura pas déposé son cahier des charges au Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC), a affirmé mardi l'instance de régulation.

"Tant que Radio Okapi n'aura pas déposé son cahier des charges au bureau du CSAC, Radio Okapi n'ouvrira pas", a déclaré à l'AFP Jean-Bosco Bahala, président du CSAC.

Le porte-parole de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) Madnodje Mounoubai a répondu que les autorités congolaises disposaient déjà de ce cahier des charges, transmis lors de la mise en place de la Mission onusienne.

Le CSAC a brouillé samedi, à l'origine pour quatre jours, le signal d'Okapi en raison de son "refus de remettre son cahier des charges dans le cadre du passage à la télévision numérique terrestre". La Monusco a expliqué n'avoir pas été notifiée de la raison ou de la durée de la mesure du CSAC.

Selon un rédacteur en chef de la radio désireux de garder l'anonymat, cette mesure intervient en fait après la diffusion jeudi d'"une interview de Jean-Marie Runiga", chef politique de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), que l'armée combat depuis huit mois dans la province du Nord-Kivu (est).

La réception de Radio Okapi avait également été brouillée à Goma, capitale du Nord-Kivu, dont les rebelles du M23 viennent de se retirer après une occupation de douze jours.

Mais, en raison, dit-elle, de la "situation délicate et difficile" au Nord-Kivu, la Monusco a décidé d'utiliser des voies alternatives pour reprendre la diffusion des programmes dans la capitale régionale. Radio Okapi est, à la fureur du CSAC, diffusée à Goma.

"Ils sont en train d'émettre alors qu'ils ont reçu une lettre de suspension. Ca s'appelle quoi? En langage clair, ça s'appelle +rébellion+! Ca, c'est de la rébellion contre l'autorité!", s'est emporté mardi Jean-Bosco Bahala.

 
BLOCKED

Mardi, le porte-parole du gouvernement de RDC, Lambert Mende, a déclaré avoir proposé une médiation aux "protagonistes de cette affaire".

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités