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Lena Dunham : "écrire est ma première passion"

Lena Dunham, lors de son passage à Paris en janvier 2014 Lena Dunham, lors de son passage à Paris en janvier 2014[© E.roberto/OCS]

Alors que la saison 3 de Girls est diffusée sur OCS City (et sur HBO aux États-Unis), Lena Dunham était de passage à Paris pour évoquer sa série phénomène.

 

S’il est bien une fille qui fait le buzz dans le milieu des séries, c’est à n’en pas douter la jeune Lena Dunham, réalisatrice, actrice principale et scénariste de la série Girls dont la saison 3 est diffusée sur la chaîne française OCS City, 24 heures après la diffusion sur HBO aux Etats-Unis. Girls, c'est l’histoire de quatre jeunes new yorkaises, bien loin des nanties de Gossip Girls ou des héroïnes très lookées de Sex and the city. Lena Dunham y incarne Hannah, à qui elle prête son physique girond et ses questionnements métaphysiques.

 

Quels sont les enjeux de cette troisième saison?

Lena Dunham : On continue à explorer la féminité et cela tombe bien puisque j’ai récemment été confrontée à pas mal de débats sur Twitter autour du féminisme lorsque j’ai accepté de poser pour Vogue. Cette saison de Girls va aussi aborder les difficultés de l’entrée dans la vie professionnelle et les relations amoureuses, notamment à travers les rencontres de Shoshanna (interprétée par Zosia Mamet)

 

 

 

Vous écrivez, réalisez et jouez. Que préférez-vous faire ?

Enfant, je regardais tout le temps des films mais je n’aurais jamais pensé que cela puisse être un vrai métier. Écrire est ma première passion. Mais scénariser une série demande une certaine régularité. Et c’est toujours plus dur d’écrire parce qu’il le faut, et non parce qu’on le sent. J’aime aussi réaliser pour les défis quotidiens que l’exercice impose : à chaque problème, il faut essayer de trouver une solution. Jouer, ensuite, est très agréable, car c’est une forme d’aboutissement du processus d’écriture.

 

Pensez-vous qu’il soit plus dur pour une femme de percer dans ce milieu que pour un homme ?

Oui, je le pense. Ça peut-être très décourageant d’être une femme à Hollywood. Le cliché qui consiste à imaginer les femmes douces et conciliantes donc incapables de diriger, est encore très fort. C'est évidemment faux ! J’essaye de diriger une équipe tout en étant sympa et en traitant les gens avec respect. Et je crois que cela fonctionne. J’espère en tout cas que mon expérience va pouvoir encourager les femmes à se lancer.

 

Comment avez-vous été mise en contact avec HBO (et Judd Appatow, votre producteur) ?

J’avais réalisé un film (Tiny Furniture, ndlr) que je montrais dans les festivals lorsque j’ai été contactée par HBO. Je me suis retrouvée assise autour d’une table avec plein de gens de la chaîne. Étrangement, j’étais très à l’aise car je ne me rendais pas compte de ma chance. J’ai donc expliqué que je souhaitais faire une série sur moi et mes amies. On m’a proposé de réaliser un « pilote » et on m’a mise en contact avec Jenni Konner (la productrice exécutive de la série). Notre trio est né comme ça ! Je crois que le fait d’être jeune et néophyte m’a permis de ne pas crouler sous la pression.

 

Vous êtes l’un des nouveaux visages du féminisme aux États-Unis. Votre shooting pour Vogue a fait couler beaucoup d’encre… Que répondez-vous à vos détracteurs ?

C’est juste très sympa de poser pour Vogue ! Et c’est un super honneur auquel je n’ai pu dire non. J'ai juste éspéré fortement que les gens qui ont aimé la série ne pensent pas que je trahis certaines valeurs. Je ne suis pas rentrée dans des considérations politiques en acceptant ce projet. Je suis aussi juste une fille qui était excitée à l’idée de porter de super fringues et de poser dans le journal que je vois depuis que je suis toute petite chez mes parents.

 

Certains disent de vous que vous êtes la voix d’une génération. C’est une lourde responsabilité, non ?

C’est une idée totalement absurde ! Tout le monde peut-être la voix d’une génération. Heureusement, je ne travaille pas avec cette pression. Pour l’instant, on va où le vent nous porte et HBO nous laisse toute la liberté nécessaire.

 

Regardez-vous la télévision ? Y a-t-il des séries récentes qui vous ont marquées ?

Je regarde beaucoup la télé et notamment les séries. Dernièrement, j’ai pu voir Top of the lake (de Jane Campion) que j’ai trouvé incroyable, The Fall, Louie, The Mindy Project, Brooklyn 99 et même Scandal qui est un peu critiqué mais qui m’a totalement happée.

 

A tout juste 27 ans, vous êtes souvent comparée à Woody Allen...

C’est très agréable comme comparaison. D’autant plus que j’ai vu tous ses films. Mais il y a beaucoup d’autres personnes de sa génération que j’admire aussi comme Elaine May ou Norah Ephron.

 

Vous devez recevoir beaucoup de propositions d’Hollywood, non?

Pas beaucoup en fait, les gens pensent que je suis totalement prise avec Girls. En tout cas, je n’ai reçu aucune offre pour un rôle de super-héros...

 

Avez-vous une idée de la fin de Girls ?

Je veux amener la série là où ce serait judicieux de l’amener. Je ne pense pas aller au-delà de 4 ou 5 saisons mais on a une petite idée de la fin. Une chose est certaine : je ne veux pas terminer la série par « Elles vécurent heureuses et eurent des enfants ». C’est déjà si complexe de devenir adulte, alors la maternité...

Girls, OCS City, tous les lundis, 21h50.

 

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