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Irak: 16 morts dans des attentats dans le nord et à Bagdad

Au moins 16 personnes ont été tuées et 24 blessées mercredi dans plusieurs attentats à Tal Afar, au nord du pays et à Bagdad, où les autorités ont mis en garde la population contre le risque d'attentats à la bombe dans les transports publics.[AFP/Archives]

Au moins 16 personnes ont été tuées et 24 blessées mercredi dans plusieurs attentats à Tal Afar, au nord du pays et à Bagdad, où les autorités ont mis en garde la population contre le risque d'attentats à la bombe dans les transports publics.

Une double explosion a frappé Tal Afar (380 km au nord-ouest de Bagdad), une ville de près de 400.000 habitants, en majorité des Turcomans chiites avec une minorité sunnite, ont indiqué des sources officielles.

Et deux attaques distinctes ont fait trois morts et 9 blessés à Bagdad, selon le ministère de l'Intérieur.

"Il y a eu deux explosions aujourd'hui, l'une provoquée par une voiture piégée, l'autre par un kamikaze, devant un restaurant" de Tal Afar, a confirmé à l'AFP le gouverneur de la province de Ninive, Athil Noujaifi.

"Pour le moment, le bilan est de 13 morts et 15 blessés", a-t-il dit.

Selon un responsable au ministère de l'Intérieur interrogé par l'AFP sous couvert d'anonymat, le bilan de l'attaque est de 12 morts et 19 blessés.

"Une voiture piégée a explosé devant un restaurant. Et lorsque les gens se sont rassemblés, un kamikaze s'est fait exploser parmi eux", a-t-il déclaré.

Le ministère de l'Intérieur avait dans un premier temps indiqué que deux voitures piégées avaient explosé dans la ville et avancé un premier bilan de 7 morts et 14 blessés.

Le 14 décembre dernier, une double attaque à la voiture piégée à Tal Afar avait fait 2 morts et blessé des dizaines de personnes.

A Bagdad, deux civils ont été tués et 5 autres blessés mercredi par l'explosion d'une bombe abandonnée dans un minibus dans le quartier de Saba Abkar au nord de la ville, selon le ministère de l'Intérieur.

Dans la matinée, une autre attaque à la bombe dans le district de Mansour avait tué une personne et en avait blessé quatre autres, selon la même source.

Cette dernière attaque "est due à une bombe abandonnée dans un taxi", a indiqué dans un communiqué le centre du commandement des opérations de Bagdad, qui évoque pour sa part un bilan de 2 blessés et a mis en garde les Bagdadis contre une recrudescence de ce type d'attaque.

Le recours par des insurgés à des bombes dissimulées dans des véhicules de transports publics et actionnées à distance, par exemple au moment où ceux-ci passaient un point de contrôle de police était fréquent durant les violences des années 2006 à 2008.

"Des groupes terroristes reviennent à la méthode consistant à placer des bombes à l'intérieur de taxis ou de minibus et à les faire exploser après coup", prévient-il dans un communiqué.

Le centre "renouvelle ses appels aux civils et aux employés gouvernementaux à vérifier leurs véhicules avant de les utiliser et après les avoir utilisés, et à ne pas les laisser dans un espace public sans surveillance", poursuit le communiqué.

Le dernier attentat d'ampleur en Irak remonte à lundi, lorsqu'un commando d'une cinquantaine d'hommes soupçonnés d'être des membres d'Al-Qaïda a pris d'assaut la ville de Haditha, dans l'ouest de l'Irak, tuant 27 policiers.

Les violences en Irak ont diminué ces dernières années après le pic atteint en 2006 et 2007, mais elles n'ont jamais cessé. Selon les chiffres officiels, 150 personnes ont été tuées au cours du seul mois de février, après 151 en janvier.

Bagdad doit accueillir le 29 mars un sommet de la Ligue arabe. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon y assistera, a déclaré mercredi à l'AFP le vice-ministre irakien des Affaires étrangères, Labid Abawi.

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