Le président serbe Tomislav Nikolic a déclaré qu'il n'y a pas eu de génocide à Srebrenica (est de la Bosnie) en juillet 1995, lors d'une interview à la télévision monténégrine diffusée sur son site web vendredi.
"Il n'y a pas eu de génocide à Srebrenica. Il est très difficile d'inculper et prouver devant un tribunal qu'un événement avait la forme d'un génocide", a déclaré M. Nikolic.
Au lendemain de sa prestation de serment, le successeur de Boris Tadic confirme ainsi ses convictions nationalistes en contestant la forme juridique du massacre commis en juillet 1995 au cours duquel près de 8000 musulmans avaient été tués par les forces serbes.
Le nouveau président serbe a néanmoins nuancé ses propos, estimant qu'"un grand crime a été commis à Srebrenica par des Serbes, des membres du peuple serbe". "Il faut les trouver, les juger et les punir" a-t-il précisé.
Radovan Karadzic et Ratko Mladic, qui furent respectivement les chefs civil et militaire des Serbes de Bosnie, comparaissent actuellement devant le Tribunal pénal international de La Haye où ils sont jugés pour génocide.
Le déni du génocide de Srebrenica met en cause l'engagement européen du président serbe Tomislav Nikolic et représente une "source de nouvelles tensions" dans la région, a déclaré vendredi le membre musulman de la présidence de Bosnie, Bakir Izetbegovic.