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Libye : un blessé dans une attaque contre des locaux du CICR

La ville de Misrata lors du premier anniversaire de l'insurrection lybienne, le 12 février 2012[AFP/Archives]

Les locaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Misrata en Libye ont été visés mardi par une attaque ayant fait un blessé parmi les passants et provoqué d'importants dégâts au bâtiment, a déclaré à l'AFP une porte-parole de l'organisation.

"Nous ne savons pas encore si l'attaque a eu lieu à l'aide d'un lance-roquettes ou d'une bombe déposée à côté du bâtiment", a déclaré Soumaya Beltaifa, affirmant qu'un Libyen qui passait à côté des locaux a été blessé dans l'explosion.

Mme Beltaifa a assuré qu'aucun des trente membres du personnel du CICR à Misrata (200 km à l'est de Tripoli) n'avait été touché dans l'attaque.

Il s'agit de la deuxième attaque contre des locaux du CICR en Libye, en moins d'un mois.

Le 22 mai, le local de l'organisation humanitaire à Benghazi (est) avait été la cible d'une attaque à la roquette revendiquée par un groupe islamiste qui accusait le CICR de s'adonner à une propagation du christianisme.

Mme Beltaifa affirme que les activités du CICR sont "purement humanitaires" et "n'ont aucune relation avec la religion ou la politique".

L'attaque du 22 mai avait été revendiquée par un groupe se présentant comme "Les Brigades du cheikh emprisonné Omar Abdul Rahman".

Le même groupe a revendiqué l'attaque à la bombe la semaine dernière contre la mission diplomatique des Etats-Unis de Benghazi, principale ville de l'Est de la Libye, selon le site américain SITE.

Cheikh Omar Abdel-Rahman, 73 ans, surnommé le "cheikh aveugle", a été condamné en 1995 à la prison à vie par la justice américaine pour des complots ayant visé à attaquer des cibles new-yorkaises et à assassiner l'ancien président égyptien Hosni Moubarak.

Il a aussi été cité comme ayant été l'inspirateur des premiers attentats contre le World Trade Center, qui ont fait six morts et un millier de blessés en 1993.

Une roquette a été tirée lundi à Benghazi sur un convoi diplomatique britannique dans lequel se trouvait l'ambassadeur, faisant deux blessés parmi les Britanniques chargés de la sécurité.

Malgré la multiplication de ces attaques, les autorités libyennes ont écarté la possibilité de l'existence de groupes extrémistes organisés, faisant état d'actes individuels et isolés.

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