En direct
A suivre

Union Africaine : bataille en vue pour la présidence de la Commission

Montage de deux photos d'archives de Jean Ping et Nkosazana Dlamini-Zuma[AFP/Archives]

Les chefs d'Etats de l'Union africaine (UA), réunis dimanche et lundi en sommet à Addis Abeba, tenteront d'élire un président à la tête de l'institution-clé de l'organisation, au risque d'étaler à nouveau les divisions du continent après un premier échec il y a six mois.

Lors du précédent sommet, en janvier, le scrutin avait tourné au psychodrame, le président sortant de la Commission, le Gabonais Jean Ping, ayant échoué à réunir les deux-tiers des suffrages, bien que resté seul en lice au quatrième tour du scrutin l'opposant à la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma.

Les deux candidats s'affronteront de nouveau ce dimanche, au lendemain d'une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) qui s'est penché sur les crises actuelles en Afrique, notamment au Mali, entre les deux Soudans ou dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

La lutte pour la présidence de la Commission risque fort de conduire à une nouvelle impasse, dommageable pour l'image de l'Afrique et de son organisation continentale, M. Ping et Mme Dlamini-Zuma maintenant fermement leur candidature et étant assurés de recueillir chacun au moins un tiers des suffrages.

"Je ne vois comme seule issue possible qu'un retrait surprise (d'un des candidats) ou un accord politique", a estimé à Pretoria le directeur de l'Institut des Etudes de sécurité, Jakkie Cilliers. Mais aucun de ces deux scénarii n'apparaissait envisageable à quelques heures de l'ouverture du sommet.

Le ton est notamment monté ces derniers jours entre M. Ping et le bloc austral, qui soutient la candidature sud-africaine. Le premier a dénoncé "une stratégie de désinformation" après un article d'un journal sud-africain annonçant son intention de se retirer, le second accusant le président sortant d'user de sa position pour sa campagne.

Si aucun candidat n'emporte les deux-tiers des voix nécessaires dimanche, Jean Ping pourrait se voir demander d'assurer l'interim jusqu'au prochain sommet en janvier 2013. Le sommet de dimanche et lundi, initialement prévu à Lilongwe, a été relocalisé à Addis Abeba après le refus de la nouvelle présidente du Malawi, Joyce Banda, d'inviter le président soudanais Omar el-Béchir, inculpé par la Cour pénale internationale (CPI). Mme Banda, qui estimait qu'une telle présence nuirait aux liens entre son pays et ses bailleurs internationaux, a depuis annoncé qu'elle ne participerait pas au sommet à Addis Abeba.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités