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Selon Kofi Annan, l'Iran accepterait un départ d'Assad

L'ancien secrétaire général de l'ONU  Kofi Annan, le 16 octobre 2012 à New York [Michael Loccisano / Getty Images/AFP/Archives] L'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, le 16 octobre 2012 à New York [Michael Loccisano / Getty Images/AFP/Archives]

Kofi Annan, l'ancien médiateur des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, a déclaré jeudi que l'Iran accepterait la chute du président syrien Bachar al-Assad si elle était le fruit d'élections dans le pays.

Kofi Annan, qui s'est rendu en juillet à Téhéran dans le cadre de ses anciennes fonctions, avait rencontré trois hauts dirigeants iraniens, dont le président Mahmoud Ahmadinejad.

"Ils avaient tous le même message quand je les poussais -- qui est que +nous acceptons que Assad puisse devoir partir, mais le peuple syrien doit pouvoir en décider à travers des élections, même si elles sont organisées sous l'autorité des Nations unies", a-t-il fait savoir lors d'une visite à Washington.

"Une des phrases de choix qu'ils m'ont dites, c'est +la démocratie est la solution, la démocratie est la réponse en Syrie+", a poursuivi M. Annan lors de sa conférence à la Brookings Institution, où il faisait la promotion de ses mémoires ("Interventions: a life in war and peace").

D'après l'ancien secrétaire général de l'ONU, l'Iran est aussi favorable à une solution démocratique au Bahreïn, monarchie secouée depuis février 2011 par un mouvement de contestation du régime. Ce mouvement est animé par des chiites qui réclament une monarchie constitutionnelle dans ce pays à majorité chiite dirigé par une dynastie sunnite.

Kofi Annan a également dénoncé les livraisons d'armes en Syrie, selon lui "au bord d'une guerre entre communautés" qui pourrait s'étendre au-delà du pays.

L'Iran est le plus fidèle allié de Bachar al-Assad dans la région et a toujours critiqué les pressions occidentales faites sur son régime. Il a aussi nié avoir livré des armes en soutien à l'armée syrienne durant le conflit qui l'oppose à des groupes rebelles.

Dans des déclarations à des quotidiens koweïtiens publiées jeudi, M. Ahmadinejad estimait que "la poursuite des combats et des tueries d'innocents et de citoyens syriens sans armes (...) (était) inacceptable".

"La solution doit être syrienne et venir du peuple syrien", a-t-il ajouté dans ces journaux, dont Al-Anbaa, durant sa participation au Koweït à un sommet asiatique.

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