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Erdogan salue le succès de la "révolution des mentalités"

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, à Kizilcahamam, près d'Ankara, le 3 novembre 2012 [ / AFP] Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, à Kizilcahamam, près d'Ankara, le 3 novembre 2012 [ / AFP]

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié samedi l'arrivée il y a de son parti d'inspiration islamiste au pouvoir de "révolution des mentalités" qui a permis d'écarter l'armée de la vie politique en promouvant la démocratie et les libertés.

"Le 3 novembre (2002) signifie la prise du pouvoir par notre glorieuse nation, qu a dit +non+ à la mauvaise gouvernance", a déclaré M. Erdogan lors d'un discours devant les cadres du Parti de la justice et du développement (AKP) réunis à Kizilcahamam, dans la banlieue de la capitale turque Ankara.

"Le 3 novembre n'est pas seulement l'arrivée au pouvoir d'un nouveau parti (...) mais le début d'une révolution des mentalités", a-t-il ajouté.

"Un accord qui était fondé non pas sur la volonté nationale mais sur les intérêts de quelques uns et a fait de la Turquie un pays de crises a volé en éclat. A sa place, c'est un accord qui loue la volonté de la nation et qui a restauré la confiance et la stabilité qui a pris le pouvoir", a estimé le chef du gouvernement turc en référence à la tutelle longtemps exercée par l'armée turque sur la vie politique du pays.

Depuis le début des années 1960, les militaires ont mené quatre coups d'Etat. Depuis sa première victoire électorale le 3 novembre 2002, le gouvernement de l'AKP a progressivement réussi à mettre au pas l'armée du pays en multipliant les purges et les poursuites judiciaires contre ses officiers généraux.

Dans son discours, M. Erdogan s'est félicité d'avoir réussi à mis un terme aux interventions de l'armée et loué son gouvernement "sincèrement républicain qui représente l'opinion publique".

Issu de la mouvance islamiste, le gouvernement de l'AKP a accompli depuis dix ans d'importantes réformes économiques et sociales et mis un terme à l'instabilité politique qui touchait la Turquie. Mais il essuie de nombreuses critiques sur sa gestion du conflit kurde ou son bilan démocratique et nourrit les doutes des milieux attachés à la laïcité.

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