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La Tunisie met en vente des milliers de biens de luxe de Ben Ali

Une Porsche appartenant à une fille de Zine El Abidine Ben Ali garée à Tunis avant d'être mise en vente, le 5 octobre 2012 [Fethi Belaid / AFP/Archives] Une Porsche appartenant à une fille de Zine El Abidine Ben Ali garée à Tunis avant d'être mise en vente, le 5 octobre 2012 [Fethi Belaid / AFP/Archives]

Une exposition-vente de milliers de tableaux, de bijoux, de voitures et d'électroménager ayant appartenu à la famille du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali débutera dimanche, a annoncé mercredi le gouvernement, qui espère récolter au moins 10 millions d'euros.

Les biens d'une valeur inférieure à 10.000 dinars (5.000 euros) seront en vente directe, alors qu'au-delà de ce seuil la vente s'effectuera au plus offrant, a expliqué Slim Besbes, le ministre des Finances par intérim, lors d'une conférence de presse.

Le clou de l'évènement, qui s'étalera sur "au moins un mois" sera la vente de 39 voitures de luxe dont une Lamborghini Gallardo LP 460, une Bentley continental sport, une limousine blindé Cadillac ou encore une Maybach 62.

De la porcelaine, 300 bijoux, des tapis, des tableaux ainsi que des téléviseurs et des ordinateurs seront mis en vente lors de cette exposition dans un hôtel de Gammarth, en banlieue de Tunis.

Ces biens ont appartenu à Ben Ali et 114 de ses proches, a précisé M. Besbes.

"A l'exception (des ressortissants) d'Israël, la vente est ouverte à tout le monde", a-t-il ajouté, avec un maximum de 500 visiteurs par jour.

Le public devra aussi s'acquitter d'un billet d'un coût de 30 dinars (15 euros), un prix très élevé pour l'écrasante majorité des Tunisiens, le salaire minimum étant de 320 dinars (160 euros) et le revenu national brut par habitant étant de 4.070 dollars par an selon la Banque mondiale.

 
 

Le président Ben Ali a été renversé à l'issue de la première des révolutions arabes (17 décembre 2010 - 14 janvier 2011) il y a deux ans et vit depuis avec sa femme, Leïla Trabelsi, en Arabie saoudite.

Son régime était marqué par le népotisme et un système de corruption dans lequel ses gendres et beaux-frères du clan Trabelsi jouaient un rôle primordial.

La Tunisie peine néanmoins à se stabiliser depuis le soulèvement, la lenteur des réformes économiques, une impasse politique et des coups d'éclats orchestrés par des groupuscules islamistes radicaux nourrissant l'exaspération de nombreux Tunisiens.

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