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Les Farc libèrent deux policiers

Cristian Camilo Yate (d), l'un des policiers libérés par les FARC, le 15 février 2013 dans le village colombien de Montealegre [Luis Robayo / AFP] Cristian Camilo Yate (d), l'un des policiers libérés par les FARC, le 15 février 2013 dans le village colombien de Montealegre [Luis Robayo / AFP]

La guérilla colombienne des Farc a libéré vendredi, un jour plus tard qu'initialement prévu, deux policiers retenus en otages depuis fin janvier, a annoncé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), à qui ils ont été remis.

"Deux membres de la police, qui se trouvaient entre les mains des Farc, ont été libérés et remis aujourd'hui dans une zone rurale du département du Cauca, dans le sud-ouest de la Colombie, à une équipe dont la mission était exclusivement humanitaire, constituée de délégués du CICR et de membres de l'organisations 'Colombiens et Colombiennes pour la paix'", a indiqué le CICR dans un communiqué.

Les agents de police Camilo Yate et Victor Gonzalez ont ensuite été transférés à Cali, à 550 km au sud de Bogota.

Leur libération était initialement prévue jeudi mais avait été reportée par la guérilla, apparemment en raison de la présence d'un grand nombre de journalistes dans la zone.

Le gouvernement colombien avait suspendu depuis mercredi soir et pour 36 heures ses opérations militaires dans cette région, afin de faciliter la remise des otages.

Les deux policiers avaient été capturés le 25 janvier dans la province du Valle del Cauca (sud-ouest).

Un soldat, pris en otage cinq jours plus tard dans la province de Nariño (sud), devrait être libéré samedi.

Ces deux régions sont celles où est le mieux implantée la guérilla marxiste qui compte encore, selon le gouvernement, 8.000 combattants après 48 ans d'existence.

La guérilla avait annoncé qu'elle considérait ces trois hommes comme des "prisonniers de guerre", une version rejetée par le président colombien Juan Manuel Santos. L'an dernier, la rébellion avait libéré les derniers policiers et militaires qu'elle disait détenir en otages, après avoir renoncé officiellement aux enlèvements de civils contre rançon.

La récente capture des policiers et du soldat n'a toutefois pas interrompu les négociations de paix, qui ont lieu en terrain neutre à Cuba sans un cessez-le-feu en Colombie, souhaité par la guérilla mais exclu par M. Santos avant la conclusion d'un accord final.

Les pourparlers visent à mettre fin au plus vieux conflit armé d'Amérique latine, qui a fait en un demi-siècle quelque 600.000 morts, 15.000 disparus et près de 4 millions de déplacés, selon des chiffres officiels.

Des organisations de familles de victimes d'enlèvement ont manifesté vendredi à Bogota, à Medellin, dans le nord-ouest de la Colombie, et dans d'autres villes colombiennes pour condamner les Farc et réclamer l'arrêt des hostilités.

A Bogota, une centaine de personnes, portant des pancartes réclamant des informations sur des proches détenus par la guérilla, ont lu sur la place Bolivar un "manifeste contre les Farc".

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