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La gauche italienne cherche toujours un accord avec Grillo

Le chef de la gauche italienne Pier Luigi Bersani, le 26 février 2013 à Rome [Alberto Pizzoli / AFP/Archives] Le chef de la gauche italienne Pier Luigi Bersani, le 26 février 2013 à Rome [Alberto Pizzoli / AFP/Archives]

Le chef de la gauche italienne Pier Luigi Bersani a réitéré mercredi son offre d'accord aux contestataires de Beppe Grillo pour former un gouvernement et sortir le pays de l'impasse, rejetant de nouveau une alliance avec Silvio Berlusconi.

M. Bersani, dont la coalition a la majorité absolue à la Chambre des députés mais pas au Sénat, a présenté un programme en huit points pour "un gouvernement de changement", reprenant à son compte de nombreux thèmes chers au Mouvement cinq étoiles (M5S) de Beppe Grillo qui a recueilli environ 25% des voix aux législatives de fin février.

Il souhaite ainsi inciter les élus du M5S à voter au Parlement la confiance à un éventuel gouvernement qu'il guiderait. Faute de quoi, il rendrait publiquement responsable Beppe Grillo de la dangereuse impasse politique que connaîtrait alors le pays plongé dans la récession.

"Chacun devra prendre ses responsabilités devant le pays et même ceux qui ont obtenu le vote de huit millions d'électeurs (M5S, ndlr) devront dire ce qu'ils ont l'intention de faire", a déclaré M. Bersani au cours dune réunion de la direction de son Parti démocrate (PD).

Beppe Grillo, leader du Mouvement cinq étoiles (M5S), le 25 février 2013 [Fabio Muzzi / AFP/Archives]
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Beppe Grillo, leader du Mouvement cinq étoiles (M5S), le 25 février 2013
 

Beppe Grillo a jusqu'à présent toujours affirmé qu'il ne voterait pas la confiance à un gouvernement dirigé par M. Bersani ou à un nouveau gouvernement technique de Mario Monti.

"Les autres partis ne peuvent pas offrir quelque chose de mieux pour la gouvernabilité du pays, ils n'en ont pas l'intention ni les moyens (en raison de l'insuffisance de leurs élus, ndlr) et il nous revient de faire des propositions", a précisé M. Bersani.

Il a une nouvelle fois écarté un accord avec la droite de Silvio Berlusconi, considéré comme "ni praticable ni crédible".

Le résultat des élections a été un choc pour la gauche italienne qui se voyait déjà au gouvernement et a provoqué des dissensions internes.

M. Bersani a invité les dirigeants "à garantir l'unité" du PD qui "représente une ressource dont l'Italie ne peut pas se passer".

Parmi les huit points de son programme, M. Bersani a cité des mesures sociales, notamment en faveur de l'emploi et contre l'austérité, un développement de l'économie +verte+ et durable. Mais il a surtout voulu se rapprocher du M5S en proposant de tailler dans les dépenses de la classe politique en réduisant, entre autres, le nombre d'élus et leurs rémunérations.

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