Au milieu des carcasses de voitures et des policiers en faction, les 3 000 habitants de Shangpu, petite ville du sud de la Chine, ont érigé des banderoles appelant «avec force des élections légales et démocratiques».
Depuis plus d’une semaine, ils manifestent leur rejet des autorités. Reprochant au chef local du Parti communiste et à un homme d’affaires de spolier leurs terres agricoles pour en faire une zone industrielle, ils réclament le droit d’élire leur représentant et de donner leur avis sur le projet.
En guise de réponse, les habitants de Shangpu ont reçu la visite, à la fin du mois de février, de plusieurs hommes de main envoyés pour leur faire entendre raison. S’en sont alors suivis des affrontements violents qui ont laissé des traces dans les rues.
En pleine session annuelle du Parlement, le Parti Communiste chinois souhaiterait voir cette étincelle de rébellion s’éteindre d’elle-même, et interdit pour le moment l’accès au village. Mais dans un pays gangrené par la corruption, où les expropriations de terre sont légion, elle pourrait bien se propager.
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