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Iran : qui sont les candidats pour succéder à Ahmadinejad ?

Qui succédera à Ahmadinejad ?[IRANIAN PRESIDENCY WEBSITE / AFP]

Le 14 juin prochain, les Iraniens éliront leur nouveau président. Qui succédera à Mahmoud Ahmadinejad ? Voici les portraits des six candidats.

Le 22 mai dernier, le Conseil des gardiens de la Constitution a invalidé les candidatures de l'ex-président modéré Akbar Hachémi Rafsandjani et d'Esfandiar Rahim Mashaïe, dauphin d'Ahmadinejad, les deux poids lourds du scrutin, jugés trop menaçants pour l’autorité du Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. La Constitution interdit au président Ahmadinejad de briguer un 3e mandat consécutif.

En début de semaine, deux candidats se sont désistés. Gholam Ali Hadad-Adel, l'un des cinq candidats conservateurs, a déclaré à la télévision d’Etat qu'il se retirait pour  "favoriser la victoire des conservateurs" tandis que  Mohammad Reza Aref, le candidat réformateur, s’est désisté laissant Hassan Rohani seul en lice pour le camp modéré et réformateur.

 

Alors qui sont les six candidats restant ?

 

Saïd Jalili

ATTA KENARE / AFP

Conservateur proche du Guide suprême, Saïd Jalili, 47 ans, est membre de l'aile dure du régime et l'un des favoris pour le scrutin du 14 juin.

Au front pendant la guerre contre l’Irak et revient blessé (il est amputé de la jambe droite) en 1987.

Par la suite, il enseigne à l’université ultraconservatrice de Téhéran la « diplomatie du Prophète ». Dans les années 1990, il travaille au sein du ministère des affaires étrangères, où il traite notamment des questions européennes. En 2005, il devient vice-ministre.

Plus connu par les étrangers que pas les Iraniens, il reste discret et la presse ne parlait pas de lui jusqu’en 2007, l’année où il est nommé à la tête du Haut Conseil de la sécurité nationale.

 

Mohsen Rezaie

HENGHAMEH FAHIMI / AFP

C’est la troisième fois qu’il se présente aux élections présidentielles. Ancien chef des gardiens de la révolution (l’armée idéologique du régime) de 1981 à 1997, il s’était retiré deux jours avant le scrutin en 2005, permettant ainsi à Ahmadinejad d’accéder au pouvoir.

Dans les années 1970, il prônait la lutte armée contre le régime du shah. Il fonde ensuite une entreprise, Khatam Al-Anbia, qui est aujourd’hui une des plus puissantes du pays.

En 1997, il quitte toutes ses fonctions militaires pour se consacrer à la politique et il est alors nommé par le Guide suprême secrétaire du Conseil de discernement (arbitre des conflits entre le Parlemant et le Conseil des gardiens de la Constitution).

 

Mohammad Bagher Ghalibaf

BEHROUZ MEHRI / AFP

Gardien de la Révolution puis chef de la police nationale, il s’était déjà porté candidat en 2005. Maire de Téhéran, il a fait beaucoup d’effort pour moderniser sa ville et également son image.

Il compte parmi les plus fortes critiques de la politique d’Ahmadinejad.

 

Ali Akbar Velayati

ATTA KENARE / AFP

Lui aussi est conservateur et proche du Guide suprême. Il est d’ailleurs son conseiller pour les affaires internationales depuis 1997, et c’est sur cet argument que repose sa campagne. Avant, il avait été quinze ans ministre des affaires étrangères.

 

Seyed Mohammad Gharazi

BEHROUZ MEHRI / AFP

C’est le moins connu des candidats choisis par le Conseil des gardiens de la Constitution. Après avoir été emprisonné par les services secrets du shah, il avait fui l’Iran en 1976 pour s’exiler en France. C'est à Neauphle-le-Château qu'il a étudié l'ingénierie électronique.

De retour dans son pays après la révolution iranienne, il est devenu député, puis ministre du pétrole de 1981 à 1985 et des télécommunications de 1985 à 1997. Il s'est depuis retiré de la vie politique et c’est la raison pour laquelle sa candidature est une surprise.

Il a choisi un programme proche du peuple, plutôt modéré, son plus grand projet étant de vouloir lutter contre l’inflation.

 

Hassan Rohani

ATTA KENARE / AFP

A l’âge de 17 ans, il adhère au discours de l’ayatollah Khomeyni puis se mobilise pour le renversement du régime du shah. Pendant la guerre d’Irak (1980-1988), il occupe plusieurs fonctions au sein de l’armée.

Religieux conservateur modéré, il devient en 2003, alors que les inquiétudes autour du nucléaire iranien grandissent, le négociateur en chef de Téhéran. Hassan Rohani débute alors les discussions avec les Occidentaux. L’homme obtient d’ailleurs du Guide suprême une suspension de l’enrichissement de l’uranium. Les radicaux du régime considèrent cela comme une trahison.  

En 2005, avec l’arrivée d’Ahmadinejad au pouvoir, Rohani démissionne de son poste.

A 64 ans, il est aujourd’hui membre du Conseil de discernement et de l’Assemblée des Experts (qui élit ou révoque le Guide suprême), après avoir été cinq fois député. 

 

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