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Lait contaminé : la Chine demande à Abbott de rappeler des produits

Une vendeuse vérifie les laits pour bébés mis en vente dans un supermarché de Pékin, le 4 août 2013 [Wang Zhao / AFP Photo] Une vendeuse vérifie les laits pour bébés mis en vente dans un supermarché de Pékin, le 4 août 2013 [Wang Zhao / AFP Photo]

Les autorités chinoises ont indiqué mardi avoir demandé au groupe pharmaceutique américain Abbott de rappeler certains de ses produits, susceptibles d'avoir été contaminés par une bactérie provenant de lots de petit-lait néo-zélandais.

Deux lots de lait infantile commercialisés par Abbott "risquent d'avoir été contaminés" par une bactérie pouvant provoquer le botulisme, une intoxication potentiellement mortelle, a annoncé l'Administration générale du contrôle de la qualité, de l'inspection et de la quarantaine (AQSIQ).

En conséquence, "l'AQSIQ a exigé d'Abbott (...) le rappel de tous les produits concernés, afin de protéger la santé des consommateurs chinois", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Selon cette administration, ce lait maternisé a été produit le 2 mai à Shanghai par une filiale chinoise d'Abbott, et les lots ont pu être en contact avec du petit-lait (lactosérum) du groupe néo-zélandais Fonterra.

Abbott a précisé lundi qu'"aucun de ses produits commercialisés en Chine" ne contenait de petit-lait de Fonterra, mais que ces deux lots de lait maternisé avaient été conditionnés dans des chaînes d'emballage utilisées par Fonterra, où pouvaient se trouver des résidus de produits contaminés.

"Bien que ces deux lots (...) ne représentent aucun risque pour la santé, nous avons décidé de rappeler les produits et de les détruire, par mesure de précaution", a-t-il indiqué dans un communiqué diffusé sur son site chinois.

Les lots incriminés représentent 7.181 cartons de boîtes de lait infantile, mais seules 112 ont été vendues jusqu'à présent, a précisé le groupe américain.

Fonterra, coopérative géante comptant pour près de 90% de la production de lait en Nouvelle-Zélande et qui se présente comme le premier exportateur mondial de produits laitiers, avait révélé ce week-end que trois lots de petit-lait (lactosérum), utilisé pour la fabrication de laits maternisés et de boissons pour sportifs, contenaient une bactérie pouvant causer le botulisme.

Dans la foulée, l'Autorité chinoise de régulation pharmaceutique et alimentaire avait enjoint dimanche trois firmes agroalimentaires ayant utilisé ces lots de Fonterra de "cesser immédiatement de vendre" et de "rappeler tous les produits" pouvant contenir des éléments incriminés.

Etaient concernés l'américain Coca-Cola et le chinois Wahaha -- mais dont les processus de fabrications spécifiques auront tué la bactérie selon Fonterra --, et le fabricant de lait infantile Dumex, une filiale du groupe français Danone.

Soucieux de rassurer les consommateurs chinois et de préserver l'image du groupe dans le pays, où le marché des produits laitiers est en plein essor, le directeur général de Fonterra Theo Spierings s'était déplacé en personne lundi à Pékin pour présenter des excuses publiques.

Cette affaire a ravivé les inquiétudes des consommateurs chinois, éprouvés par des scandales alimentaires à répétition.

Un retentissant scandale du lait frelaté à la mélamine avait en 2008 tué six enfants et rendu malades 300.000. L'entreprise chinoise qui le commercialisait était contrôlée en partie par Fonterra.

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