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Un responsable de la sécurité d'Ingouchie tué par balles

Le dirigeant de l'Ingouchie, Iounous-Bek Evkourov, sur le lieu d'une attaque terroriste le 22 août 2009 à Nazran [Kazbek Basayev / AFP/Archives] Le dirigeant de l'Ingouchie, Iounous-Bek Evkourov, sur le lieu d'une attaque terroriste le 22 août 2009 à Nazran [Kazbek Basayev / AFP/Archives]

Le secrétaire du Conseil de sécurité d'Ingouchie, Akhmed Kotiev, a été tué par balles mardi matin dans cette république instable du Caucase russe, voisine de la Tchétchénie, a indiqué le Comité d'enquête russe dans un communiqué.

"Des inconnus ont tiré à plusieurs reprises à l'arme automatique contre la voiture du secrétaire du Conseil de sécurité de la république Akhmed Kotiev", dans la région de Malgobekski, en Ingouchie, indique le communiqué. "Le chauffeur est mort sur les lieux et Kotiev est décédé de ses blessures dans un institut médical", précise-t-il.

Selon le Comité d'enquête, le principal organe chargé des enquêtes criminelles en Russie, "toutes les pistes sont étudiées".

Néanmoins, celle d'un meurtre lié aux activités professionnelles de Kotiev, qui dirigeait l'antenne locale du Conseil de sécurité, un organe consultatif chargé d'élaborer les décisions du président russe sur les questions de politique de sécurité nationale, est privilégiée.

Une enquête a été ouverte pour meurtres et trafic d'armes.

Des enquêteurs de Moscou vont se rendre en Ingouchie pour mener l'enquête.

Le dirigeant de cette petite république proche de la Tchétchénie, Iounous-Bek Evkourov, a de son côté indiqué qu'il prendrait personnellement l'affaire en main.

"Je me rendrai moi-même sur les lieux du crime, je vais m'en occuper et j'irai voir les proches. Je suis persuadé que nous allons bientôt trouver et punir les criminels", a-t-il déclaré à la radio Echo de Moscou.

M. Evkourov a estimé que des rebelles étaient derrière le meurtre du secrétaire du Conseil de sécurité local car Kotiev menait "ces derniers temps un travail pour la réadaptation d'anciens membres de groupes armés illégaux à la vie civile".

Après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996) entre forces fédérales russes et indépendantistes, la rébellion s'est progressivement islamisée et a de plus en plus débordé hors des frontières de cette petite république pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord.

Selon les agences russes, Kotiev avait été ces dernières années directeur adjoint du département d'instruction criminelle pour l'Ingouchie, puis chef de la police de Nazran, la capitale ingouche, avant d'être nommé en avril 2011 au poste de secrétaire du Conseil de sécurité de cette république caucasienne instable.

Environ un an après sa nomination, Kotiev avait déjà été l'objet d'un attentat. En juin 2012, des inconnus armés avaient ouvert le feu avec un lance-grenade sur sa maison à Malgobek. Il en était cependant sorti indemne.

Les incidents armés et les attaques visant les autorités et les forces de l'ordre restent fréquents en Ingouchie, mais aussi au Daguestan, deux républiques du Caucase russe voisines de la Tchétchénie.

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