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Le chef du parti néo-nazi grec mardi face aux juges

Nikos Michaloliakos entouré de policiers masqués à la sortie des locaux de la police le 28 septembre 2013 à Athènes [Angelos Tzortzinis  / AFP] Nikos Michaloliakos entouré de policiers masqués à la sortie des locaux de la police le 28 septembre 2013 à Athènes [Angelos Tzortzinis / AFP]

Le dirigeant du parti néo-nazi grec Aube dorée et les quatre députés arrêtés samedi à Athènes lors d'une opération policière sans précédent seront présentés mardi aux juges d'instruction chargés de se prononcer sur leur éventuelle inculpation, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.

La présentation aux juges d'instruction des quinze autres membres du parti Aube dorée arrêtés samedi par la police antiterroriste s'étalera entre mardi et mercredi.

Des poursuites pénales ont été engagées dans la nuit de samedi à dimanche par le procureur contre le député et chef du parti Nikos Michaloliakos et l'ensemble des mis en cause.

Les poursuites sont ouvertes sous le chef de "participation à une organisation criminelle" et "direction" de cette organisation s'agissant de Nikos Michaloliakos.

Il reviendra aux deux juges d'instruction désignés pour suivre ce dossier de prononcer une éventuelle inculpation. D'ici là, les militants et cadres du parti arrêtés restent en détention.

Organisation criminelle

Ilias Kasidiaris entouré de policiers masqués à la sortie des locaux de la police le 28 septembre 2013 à Athènes [Panagiotis Tzamaros / AFP]
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Ilias Kasidiaris entouré de policiers masqués à la sortie des locaux de la police le 28 septembre 2013 à Athènes
 

Pour établir la qualification "d'organisation criminelle", le parquet a retenu plusieurs crimes et délits imputés à Aube dorée, dont le meurtre, le 18 septembre près d'Athènes, de Pavlos Fyssas, un musicien antifasciste de 34 ans mais aussi deux meurtres de migrants, une tentative d'homicide et des dizaines de violences physiques, notamment contre des étrangers, commis ces derniers mois.

Au total, 32 mandats d'arrêt ont été émis par la Cour suprême chargée de ces enquêtes. Un sixième parlementaire du parti est encore recherché. Deux agents de la force publique soupçonnés de liens avec les néo-nazis comptent parmi les vingt interpellés de la journée.

Le coup porté par les autorités grecques au parti néo-nazi à travers cette vague d'arrestation, après des mois d'inertie, faisait dimanche la une des journaux du pays.

"Menottes" pour Aube dorée, titrent à l'unisson trois quotidiens nationaux - Kathimerini, Eleftherotypia, Eleftheros Typos - en référence à l'image saisissante du chef d'Aube dorée et des autres suspects transférés bracelets au poignet samedi jusqu'au tribunal.

Des partisans d'Aube dorée manifestent devant les locaux de la police d'Athènes le 28 septembre 2013 [Angelos Tzortzinis / AFP]
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Des partisans d'Aube dorée manifestent devant les locaux de la police d'Athènes le 28 septembre 2013
 

Un sondage publié par l'hebdomadaire Real News confirme une certaine désaffection des électeurs pour le parti néo-nazi. Selon cette enquête de l'institut MRB réalisée entre mardi et jeudi, Aube dorée obtient 6,8% des intentions de vote contre 9,1% en juin, restant le troisième parti derrière la gauche du Syriza (21%) et les conservateurs de la Nouvelle démocratie (22,2%) actuellement au pouvoir.

 

 

 

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