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La Pussy Riot en grève de la faim en Russie a "beaucoup maigri"

Nadejda Tolokonnikova lors de son procès le 26 avril 2013 à Zubova Polyana [Maksim Blinov / AFP/Archives] Nadejda Tolokonnikova lors de son procès le 26 avril 2013 à Zubova Polyana [Maksim Blinov / AFP/Archives]

Nadejda Tolokonnikova, l'un des deux membres emprisonnés du groupe contestataire russe Pussy Riot, a beaucoup maigri, mais son état est stable après une grève de la faim de huit jours, a annoncé mercredi un responsable de la surveillance de détention.

"Tolokonnikova est actuellement sous contrôle médical. Son état est stable. Elle a beaucoup maigri, mais c'est un processus naturel", a déclaré Guennadi Morozov, président de la commission de la surveillance de détention en Mordovie, à 600 km à l'est de Moscou, où la jeune femme purge sa peine de deux ans de prison.

Nadejda Tolokonnikova a interrompu mardi matin sa grève de la faim, entamée huit jours plus tôt pour protester contre des conditions qu'elle a décrites comme étant proches de l'"esclavage" dans son camp de travail.

Dans des déclarations rendues publiques mercredi, son époux, Piotr Verzilov, a cependant fait savoir que Nadejda Tolokonnikova avait menacé de reprendre sa grève de la faim si ses revendications n'étaient pas entendues.

Elle demande en particulier l'ouverture d'une enquête contre le directeur adjoint du camp Iouri Kouprianov qu'elle accuse de l'avoir menacée de mort, et son transfert dans un autre établissement pénitentiaire, ainsi que la protection de détenues qui ont témoigné contre la direction et une enquête sur leurs conditions de travail.

Mme Tolokonnikova purge avec une autre jeune femme une peine de deux ans pour avoir chanté début 2012 une "prière punk" contre le président russe Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou.

Cette ancienne étudiante en philosophie, mère d'une fillette de cinq ans, avait expliqué avoir décidé d'observer une grève de la faim après avoir été menacée de mort pour avoir dénoncé les conditions de détention dans son camp de travail.

Dans une lettre transmise à la presse, elle avait fait un récit des conditions au camp n°14, rappelant des témoignages sur le Goulag soviétique : les prisonnières sont réduites à l'état d'"esclavage", forcées de travailler 16 ou 17 heures par jour, et vivent dans des conditions d'hygiène précaires.

Cette lettre a provoqué une vive polémique en Russie sur les conditions de détention.

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