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Au moins 16 morts dans l'attentat de la gare de Volgograd

Les corps de victime de l'attaque suicide alignés le 29 décembre 2013 devant la gare de Volvograd [- / AFP]

Au moins 16 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres ont été blessées dimanche lorsqu'une femme s'est fait exploser dans une gare de Volgograd (sud de la Russie), proche de l'instable Caucase russe, ravivant les craintes pour la sécurité des JO-2014 à Sotchi.

"Un engin explosif a sauté à environ 13H00 (09H00 GMT) près de l'entrée de la gare ferroviaire à Volgograd. Selon de premières évaluations, il a été déclenché par une femme kamikaze", a indiqué le Comité d'enquête russe dans un communiqué, en annonçant l'ouverture d'une enquête pour "attentat terroriste".

L'explosion, survenue à six semaines des Jeux olympiques d'hiver à Sotchi, s'est produite devant les détecteurs de métaux placés à l'entrée de la gare, remplie de voyageurs, précise le communiqué.

Les fenêtres ont été soufflées aux deux premiers niveaux de la gare, et de nombreuses ambulances se trouvaient devant l'entrée principale de ce bâtiment de briques grises, au milieu de débris et de la neige, selon des images diffusées par la télévision publique russe.

Attaque suicide le 29 décembre 2013 à la gare de Volvograd [- / AFP]
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Attaque suicide le 29 décembre 2013 à la gare de Volvograd
 

"Cela a été une explosion très puissante (...). C'était très effrayant", a déclaré Valentina Petritchenko, vendeuse dans une boutique de la gare, à la chaîne de télévision russe Vesti 24.

La puissance de l'engin explosif était d'environ dix kilos d'équivalent TNT, selon les enquêteurs.

"Le bilan des morts dans l'attentat est de 16 personnes", a déclaré un vice-Premier ministre du gouvernement régional, Vassili Galouchkine, cité par l'agence Interfax, en précisant que deux d'entre elles venaient de décéder à l'hôpital des suites de leurs blessures.

Trente-sept autres personnes sont actuellement hospitalisées, a-t-il précisé.

Un précédent bilan établi par le comité d'enquête faisait état de 14 morts et de 34 blessés.

Le président russe Vladimir Poutine a exprimé ses condoléances aux proches des victimes et a chargé les services compétents d'"apporter une assistance complète à tous les blessés", est-il écrit dans un communiqué du Kremlin.

M. Poutine a en outre ordonné de "prendre toutes les mesures nécessaires pour établir les causes et les circonstances de l'attentat, trouver et déférer à la justice ceux qui en sont responsables", a déclaré son porte-parole, Dmitri Peskov, à l'agence de presse Interfax.

Le ministère de l'Intérieur a annoncé le renforcement des mesures de sécurité dans toutes les principales gares et principaux aéroports de Russie.

 

"Veuves noires"

La femme qui s'est fait exploser à Volgograd serait une "veuve noire", Oksana Aslanova, dont la tête arrachée a été découverte sur les lieux de l'attentat, selon le site populaire Lifenews.ru.

"Aslanova a été mariée deux fois à des rebelles. Ses deux époux ont été tués par les forces russes", affirme ce site spécialisé dans les scoops.

La carcasse d'un bus visé par un attentat suicide le 21 octobre 2013 à Volgograd [ / Ministère des Situations d'Urgence/AFP/Archives]
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La carcasse d'un bus visé par un attentat suicide le 21 octobre 2013 à Volgograd
 

Recherchée depuis juin 2012, Aslanova était amie d'une autre kamikaze qui avait tué six personnes à Volgograd en octobre en se faisant exploser dans un autobus rempli d'étudiants.

Ce précédent attentat avait déjà soulevé des craintes quant à la sécurité des jeux Olympiques d'hiver de Sotchi (sud-ouest) qui s'ouvrent le 7 février.

Depuis 1999, la Russie a été frappée par une série de sanglants attentats, plusieurs d'entre eux ayant été commis par des femmes kamikazes, surnommées les "veuves noires" et armes privilégiées de la rébellion islamiste.

Une femme a ainsi perpétré le double attentat suicide en mars 2010 dans le métro de Moscou qui a fait 40 morts. En 2004, deux femmes originaires du Caucase du Nord avaient fait exploser deux avions de ligne qui venaient de décoller de l'aéroport de Moscou-Domodedovo, tuant 90 personnes.

 

Craintes pour les JO-2014 à Sotchi

La rébellion islamiste cherche à établir un Etat islamiste dans le Caucase du Nord, et son chef, Dokou Oumarov, ennemi numéro un du Kremlin, avait appelé en juillet dans une vidéo à des attaques contre les JO de Sotchi, pour empêcher "par tous les moyens" le déroulement de cet événement.

La station balnéaire de Sotchi, située entre les bords de la mer Noire et les montagnes du Caucase, à 690 kilomètres au sud-ouest de Volgograd, se trouve à proximité des régions caucasiennes régulièrement secouées par des violences, notamment le Daguestan.

 
 

La facture globale fait de ces JO les jeux les plus chers de l'histoire olympique - hiver et été confondus - avec quelque 50 milliards de dollars (36 milliards d'euros).

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