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Grèce: 4 nouveaux députés d'Aube dorée privés d'immunité parlementaire

Un membre du parti neo-nazi Aube Dorée tient un drapeau à l'effigie du parti, lors d'un rassemblement à Athènes le 1er février 2014 [Louisa Gouliamaki / AFP/Archives] Un membre du parti neo-nazi Aube Dorée tient un drapeau à l'effigie du parti, lors d'un rassemblement à Athènes le 1er février 2014 [Louisa Gouliamaki / AFP/Archives]

Le Parlement grec a levé mercredi l'immunité parlementaire de quatre nouveaux députés du parti néo-nazi Aube dorée, dans le cadre de la massive enquête judiciaire visant désormais ce parti à la violence souvent ignorée dans le passé.

Les députés ont voté cette levée d'immunité par 213 voix contre 16, permettant à la justice de poursuivre à leur tour Polyvios Zissimopoulos, Artemis Mattheopoulos, Antonis Gregos et Constantinos Barbaroussis.

M. Barbaroussis a déjà vu son immunité levée en 2012 pour avoir saccagé les étals de marchands ambulants immigrés à Messolonghi (centre du pays).

Déjà la moitié des 18 députés élus sous la bannière d'Aube dorée en 2012 sont poursuivis pour appartenance à une entreprise criminelle, dont six sont en prison. L'un des incarcérés a cependant récemment été démis par le parti, tandis qu'un des mis en examen laissés libres a démissionné, le tout abaissant à 16 le nombre des députés de ce mouvement.

Le dirigeant du parti, Nikos Michaloliakos, est lui-même incarcéré.

Cette offensive de la justice, longtemps restée assez tolérante vis-à-vis des actes de violence commis par des membres d'Aube dorée, s'est très nettement intensifiée après le meurtre l'an dernier d'un rappeur par un membre présumé de ce parti. Le meurtre avait eu un fort retentissement international. Depuis aussi, deux membres militants présumés d'Aube dorée ont été condamnés à la prison à vie pour le meurtre d'un jeune Pakistanais à Athènes.

Les dirigeants d'Aube dorée, qui recueille environ 8% dans les sondages, estiment être victimes d'une persécution à visée électoraliste de la part du gouvernement de coalition conservateurs-socialistes d'Antonis Samaras. Ils ont diffusé ce mois-ci une vidéo en caméra cachée de l'ancien bras droit de M. Samaras, qui semblait reconnaître en privé que c'était le cas et a dû démissionner dans la foulée.

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