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L'écrivain Erri de Luca relaxé

L'écrivain italien Erri de Luca, contre qui le parquet a requis huit mois de prison ferme pour "incitation au sabotage" du chantier du tunnel Lyon-Turin, fait une déclaration le 19 octobre 2015 devant le tribunal de Turin  [MARCO BERTORELLO / AFP] Devant le tribunal de Turin, l'écrivain italien Erri de Luca a défendu la liberté d'expression. [MARCO BERTORELLO / AFP]

L'écrivain italien Erri De Luca a été relaxé lundi par le tribunal de Turin (nord-ouest de l'Italie), qui le jugeait pour "incitation au sabotage" du chantier du tunnel Lyon-Turin.

La présidente du tribunal Immacolata Iadeluca, a prononcé ce verdict peu après 13H00 (11H00 GMT), déclenchant aussitôt dans la salle d'audiences les vivats et les cris de joie des partisans de l'écrivain italien, prix Femina étranger en 2002 pour son roman "Montedidio". "Le délit n'est pas constitué", a encore brièvement dit la présidente. Les attendus de cette décision ne seront pas connus avant plusieurs semaines.

Le parquet de Turin avait pourtant requis huit mois de prison ferme à l'encontre de l'écrivain, âgé de 65 ans, qui de son côté a toujours défendu sa liberté d'expression. "Une injustice a été évitée", a-t-il brièvement commenté peu après ce verdict.

Avant que la cour ne se retire pour délibérer peu après 09h30 (07h30 GMT), Erri De Luca avait redit lors d'une déclaration spontanée devant le tribunal, qu'il était convaincu que "la ligne prétendûment à grande vitesse en val de Suse (devait) être freinée, entravée, donc sabotée pour la légitime défense de la santé, du sol, de l'air, de l'eau d'une communauté menacée".

Soutenu par une centaine de personnes

"Je suis inculpé pour avoir employé le verbe saboter. Je le considère noble et démocratique", avait-il encore estimé le matin, debout, alors qu'une petite centaine de personnes, certaines avec une écharpe proclamant "io sto con Erri" (je soutiens Erri), s'étaient assises dans la salle. "Je défends l'origine du mot saboter dans son sens le plus efficace et le plus vaste, a ajouté l'écrivain d'une voix assurée. Je suis prêt à subir une condamnation pénale pour son emploi, mais non pas à laisser censurer ou réduire ma langue italienne".

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