Samuel Willenberg, le dernier survivant de la révolte de déportés survenue dans le camp de la mort nazi de Treblinka (Pologne) en 1943, s'est éteint vendredi a annoncé sa famille. Il sera enterré lundi 22 février, a indiqué Yad Vashem, le mémorial de l'Holocauste à Jérusalem. Samuel Willenberg avait 93 ans.
Né le 16 février 1923 à Częstochowa en Pologne, c'est dans ce même pays qu'il a été déporté à l'âge de 19 ans. L'homme deviendra internationalement connu pour avoir été un des instigateurs de la révolte de Treblinka, l'une des rares qui se soient produites dans les camps d'extermination durant la Seconde Guerre mondiale.
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En août 1943, avec quelque 200 autres déportés, il parvient en effet à s'échapper de ce camp, où près de 870 000 juifs ont été massacrés en 13 mois. Lors de la révolte, des déportés mettent le feu dans un baraquement avant de se précipiter en masse vers la clôture électrique. La plupart d'entre eux mourront sous le feu des nazis. Samuel Willenberg, bien que blessé à la jambe, a survécu.
Engagé ensuite dans les rangs de la résistance polonaise avec laquelle il combat, il servira après la guerre dans l'armée du pays. En 1950, il émigre en Israël, où il devient fonctionnaire affecté au ministère du Logement.
Samuel Willenberg, last surviving Treblinka prisoner, dies at 93 https://t.co/jlkIDm9liP
— The Times of Israel (@TimesofIsrael) 20 Février 2016
Une fois à la retraite il se consacre à la sculpture avec des oeuvres liées à ses traumatismes hérités de la Shoah, tel l'assassinat de ses deux soeurs à Treblinka. Il a également accompagné de nombreuses délégations à Treblinka, donné des conférences sur son expérience concentrationnaire, et écrit un livre de souvenirs, «Révolte à Treblinka». Une de ses sculptures est exposée à la résidence du président israélien à Jérusalem.
Lors d'un reportage de la télévision israélienne, il avait confié que son dernier rêve était de participer à la construction d'un musée à Treblinka «pour que son souvenir ne s'efface pas».