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Tout savoir sur Norouz, le Nouvel an persan

Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a prononcé un discours devant une foule de fidèles pour le Norouz, le 20 mars 2016. Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a prononcé un discours devant une foule de fidèles pour le Norouz, le 20 mars 2016. [HO / KHAMENEI.IR / AFP]

Année 1395 : l'Iran a célébré ce dimanche le Nouvel an du calendrier persan, appelé Norouz. L'occasion de faire le point sur l'origine de cette fête.

Norouz : quoi, où, quand ?

Norouz est le jour qui marque le passage à la nouvelle année dans le calendrier persan. Il est fêté par environ trois cent millions d'individus à travers le monde en Afghanistan, Albanie, Azerbaïdjan, Géorgie, Inde, Kazakhstan, Kirghizistan, Kurdistan irakien, Macédoine, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan, Turquie... Les orthographes le désignant varient d'ailleurs selon les régions (Novruz, Nowrouz, Navruz, Nevruz, Nooruz...).

En persan, Norouz signifie "nouveau jour", symbole d'un nouveau départ voire de la renaissance de la nature. Il est célébré lors de l'équinoxe du printemps, lorsque le jour et la nuit sont de même longueur - soit entre le 20 et le 22 mars. Sa date exacte varie selon la région et l'année. En 2016, le Nouvel an en Iran a commencé précisément le dimanche 20 mars à 8h30 (fuseau horaire de Téhéran).

Comment se déroulent les festivités ?

Les festivités de Norouz diffèrent selon les pays, mais durent, en principe, plusieurs jours. En Iran, elles débutent par une série de rituels annonçant la nouvelle année et la fin de la saison froide. Première étape : le nettoyage intégral de sa maison.

Le dernier mardi soir de l’année, c’est “Chaharshanbe Suri” : des feux sont allumés au-dessus desquels chacun saute en récitant une phrase traditionnelle. On s'échange des sucreries traditionnelles - un mélange de noix et de noisettes - pour célébrer la santé et le bonheur. Des pétards sont allumés, et les mauvais souvenirs chassés. Le dernier jeudi de l’année, les familles commémorent les défunts.

Avant Norouz, les membres de la famille se rassemblent autour d’une table sur laquelle ils ont disposé les “Haft Sin” - en l’occurrence sept mets ou objets considérés comme symboliques et spirituels (pommes, germes de blé, bougies, pièces, un livre sacré…).

Le rituel se poursuit le treizième jour suivant l’entrée dans la nouvelle année, au cours duquel on se rassemble dans des parcs autour de pique-niques ou de barbecues.

Les origines de Norouz et son statut aujourd'hui

Norouz est aujourd’hui solidement ancrée dans la culture iranienne, mais ses origines remontent aux traditions du zoroastrisme, une ancienne religion perse vieille de 3 000 ans.

Trois millénaires après, en 2010, la fête a été reconnue comme la “Journée internationale du Norouz” par l’Assemblée générale des Nations Unies. L’année d’avant, il avait été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco. Le Canada a également voté une loi qui reconnaît le 21 mars comme jour de Norouz.

Qui est Haji Firouz ?

Personnage fictif du folklore iranien qui apparaît au début de Norouz, Haji Firouz porte un costume rouge vif et un chapeau. Le visage couvert de suie, il danse, entonne des chansons traditionnelles et distribue aux passants ses bons voeux pour l’arrivée de la nouvelle année.

Norouz, une fête à risques

Cette année, trois personnes sont mortes et des centaines ont été blessées lors des célébrations du Nouvel an perse en Iran. Il s’agit principalement de blessures aux mains et aux yeux causées par les feux d’artifice et les pétards, souvent fabriqués de manière artisanale. Il y a eu une trentaine d’amputations des mains et des doigts selon la télévision d’Etat. En 2013, 19 personnes avaient trouvé la mort en marge des célébrations de Norouz, contre 9 en 2014.

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