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Turquie : un policier tué et 14 civils blessés dans un attentat

Des ambulances devant le poste de police cible d'une attaque le 1er mai 2016 à Gaziantep en Turquie [- / ILHAS NEWS AGENCY/AFP] Des ambulances devant le poste de police cible d'une attaque le 1er mai 2016 à Gaziantep en Turquie [- / ILHAS NEWS AGENCY/AFP]

Un policier a été tué et 14 personnes blessées dimanche dans l'explosion d'une bombe devant le quartier général de la police turque à Gaziantep (sud-est), ville proche de la frontière avec la Syrie, a annoncé le gouverneur.

Selon le gouverneur régional de Gaziantep, Ali Yerlikaya, cité par les médias turcs, neuf des blessés sont des policiers. D'après la chaîne NTV, une voiture piégée a explosé devant le quartier général de la police et la déflagration a été suivie de coups de feu.

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Scènes de chaos

Les images relayées par les télévisions montraient des scènes de chaos à l'extérieur de l'imposant bâtiment alors que des ambulances arrivaient pour évacuer les victimes gisant par terre. Gaziantep, l'une des principales villes du sud-est de la Turquie, compte quelque 1,5 million d'habitants et abrite un grand nombre de réfugiés ayant fui la guerre en Syrie.

L'attentat intervient alors que la situation est tendue dans le pays après deux attaques à Istanbul imputées aux jihadistes et deux autres à Ankara revendiquées par des militants kurdes, qui ont fait des dizaines de tués. La police a été déployée en force dans le pays dimanche en prévision des traditionnelles manifestations du 1er mai organisées par la gauche turque et les militants syndicaux, qui se terminent souvent par des affrontements avec les forces de sécurité.

Une ville considérée vulnérable face à Daesh

Gaziantep, l'une des principales villes du sud-est de la Turquie, compte quelque 1,5 million d'habitants et abrite un grand nombre de réfugiés ayant fui la guerre en Syrie. Aucune indication n'a pu être obtenue dans un premier temps sur les auteurs de l'attentat de Gaziantep. Mais la ville est considérée comme vulnérable aux attaques de Daesh qui contrôle des pans de la frontière avec la Turquie.

Dimanche également, quatre personnes ont été blessés dans la ville frontalière de Kilis, au sud de Gaziantep, par la chute de roquettes tirées depuis une zone sous contrôle de Daesh en Syrie, selon l'agence de presse turque Anatolie. Kilis est régulièrement la cible de telles attaques, souvent meurtrières. L'agence a ajouté qu'à la suite de vols de reconnaissance effectués par des drones, l'artillerie turque avait bombardé des positions de Daesh en représailles, faisant neuf tués dans les rangs des jihadistes.

L'attentat de Gaziantep intervient alors que la situation est tendue dans le pays après deux attaques à Istanbul imputées aux jihadistes et deux autres à Ankara revendiquées par des militants kurdes, qui ont fait des dizaines de tués. L'armée a accusé le "groupe terroriste séparatiste", terme qu'elle emploie pour désigner le PKK sans le nommer.

Selon l'agence de presse Dogan, les rebelles kurdes turcs ont tiré des roquettes sur une unité de démineurs de l'armée. Le chef militaire du PKK, Cemil Bayik, avait affirmé il y a une semaine que le groupe était prêt à "intensifier" les combats contre les forces de sécurité turques et accusé le président Recep Tayyip Erdogan de provoquer une "escalade".

Après plus de deux ans de cessez-le-feu, le conflit kurde a repris l'été dernier et sonné le glas des pourparlers de paix engagés à l'automne 2012 par le gouvernement avec le PKK pour mettre un terme à une rébellion qui a fait 40.000 morts depuis 1984. Le sud-est à majorité kurde de la Turquie vit au rythme des combats quotidiens entre forces de sécurité turques et rebelles. Plus de 350 soldats ou policiers en ont été victimes, selon les autorités, qui évoquent un chiffre invérifiable de plus de 5.000 morts dans les rangs du PKK.

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