Paul Manafort, le nouveau directeur de campagne de Donald Trump, est cité dans une enquête anticorruption en Ukraine.
Selon des informations révélées par le New York Times, il aurait bénéficié de versements illégaux de 12,7 millions de dollars (11,35 millions d'euros) de la part de l'ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch, proche du pouvoir russe. Le nom de Paul Manafort figure en effet sur des livres de comptes secrets actuellement étudiés par des enquêteurs gouvernementaux à Kiev.
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Du pain bénit pour Hillary Clinton
Le principal intéressé a démenti ces accusations, selon lui «infondées et stupides», et affirme n'avoir touché aucun versement clandestin de toute sa carrière. S'il a reconnu que sa société de lobbying avait œuvré en Ukraine jusqu'aux élections parlementaires d'octobre 2014, il dément en revanche avoir compté parmi ses clients les gouvernements ukrainiens ou russes.
Des déclarations qui n'empêchent pas les rumeurs sur les relations du lobbyiste avec le Kremlin de prospérer. «Donald Trump a le devoir de révéler les liens qui existent entre son directeur de campagne Paul Manafort et tous ses autres employés de campagne et les entités russes ou pro-kremlin», a ainsi insisté Hillary Clinton.
Une guerre intestine
La polémique a pris des allures de guerre intestine quand Corey Lewandowski, l'ancien communiquant en chef de Donald Trump, récemment écarté au profit de Paul Manafort, a tweeté l'article du New York Times. Un geste immédiatement interprété comme l'illustration de la rivalité entre les deux hommes.
Secret Ledger in Ukraine Lists Cash for Donald Trump’s Campaign Chief https://t.co/7bh7iIHHaY
— Corey Lewandowski (@CLewandowski_) 15 août 2016
Cette affaire vient complexifier le portrait déjà sulfureux de Paul Manafort, également critiqué pour ses liens troubles avec des dictateurs africains. Selon un article du Monde Afrique, ces «liaisons dangereuses» auraient dissuadé le républicain John McCain de faire appel à lui lors de sa campagne de 2008.