Le président philippin est presque plus connu pour ses frasques que pour sa politique ultra-sécuritaire : Rodrigo Duterte avait insulté le pape François de «fils de p***» et demandé à Obama «d’aller se faire voir». Il a pourtant promis à Dieu lui-même, ce jeudi, d’arrêter les insultes.
Président des Philippines depuis le printemps 2016, Rodrigo Duterte insulte la majorité de ses interlocuteurs : le pape François, Barack Obama, l’ambassadeur américain, les membres de la commission des droits de l’Homme, Ban Ki-Moon… et même sa propre fille qu’il avait traité de «drama queen» lorsqu'elle évoque le viol d'une Australienne dans les années 80.
La voix de la sagesse
Mais, selon le Wall Street Journal, la vision de Dieu qu’il a eu dans la nuit du jeudi 27 au 28 octobre pourrait modifier son comportement : le controversé président affirme que lors d’un vol entre le Japon et les Philippines, une voix lui a demandé de changer sa conduite : «Si tu ne cesses pas de jurer, je fais crasher cet avion !» aurait-elle affirmé. Et, contre toute attente, il aurait écouté la voix qu’il dit reconnaître comme celle du seigneur. «J’ai promis à Dieu de ne pas utiliser d’argot, d’insultes et tout ça …» affirme-t-il dans un discours dépouillé de mots fleuris, en précisant qu’une «promesse à Dieu est une promesse au peuple philippin».
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Des relations internationales tendues
C’est d’abord le pape qui avait subit ses injutes à cause des embouteillages générés par sa venue aux Philippines : Duterte n’avait pas hésité à le traiter de «fils de pute». S’en sont suivis des attaques du même niveau contre l’ambassadeur américain, puis contre Barack Obama en marge du sommet du le G20. Le président des Etats-Unis avait alors choisi d’annuler leur rencontre dans l’archipel.
Mais le palmarès d’insultes de Rodrigo Duterte ne s’arrête pas là : lors d’un meeting il y a quelques semaines, il ne se prive pas de faire un doigt d’honneur au parlement européen qui venait de dénoncer le nombre de morts dans son pays après des opérations de police. Mardi dernier, celui qui se compare à Hitler et veut «tuer» les drogués (il a également assuré qu’il n’hésiterait pas à tuer ses propres enfants s’il apprenait qu’ils se droguaient) avait affirmé que les Américains étaient «vraiment fous» et se prenaient «pour des gens importants».
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Reste à savoir si ce chef d’Etat de 71 ans, souvent surnommé le Trump d’Asie, arrivera à modérer ses propos en toute circonstance.