A peine élu président des Etats-Unis, Donald Trump semblait se plier au principe de réalité. L'une des propositions les plus polémiques de sa campagne, à savoir interdire à tous les Musulmans d'entrer sur le territoire américain, a été supprimée de son site Internet. Mais jeudi soir, elle était de retour.
Elle aura disparue que quelques heures. Le milliardaire républicain avait lancé cette idée le 7 décembre 2015. «Selon toutes les études, il existe une forte haine envers les Américains parmi une large frange de la population musulmane, avait-il écrit. Il est évident que cette haine dépasse l'entendement. D'où vient cette haine et pourquoi, nous devront le déterminer. Avant de pouvoir prendre la mesure de ce problème et des dangers qu'il implique, notre pays ne peut pas être la victime d'attaques de la part de hordes de gens qui ne croient qu'au jihad, et n'ont aucun respect pour la vie humaine.»
Jeudi matin, au lendemain de l'annonce officielle de la victoire du républicain à l'élection présidentielle, cette proposition n'était plus visible sur son site. Beaucoup pensaient alors que c'était volontaire de la part de l'équipe du magnat de l'immobilier. Mais dans la soirée, cette dernière a répondu. «Le problème est en train d'être géré et il sera réparé prochainement», a répondu via un communiqué l'équipe de campagne de Donald Trump. Ce vendredi matin, elle était en effet de nouveau accessible, toujours en date du 7 décembre 2015.
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Statement on Preventing Muslim Immigration: https://t.co/HCWU16z6SR pic.twitter.com/d1dhaIs0S7
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 7 décembre 2015
Renvoi vers la page officielle du site
Donald Trump avait émis cette proposition cinq jours après la fusillade de San Bernardino, où Syed Farook et sa femme, Tashfeen Malik, avaient tué 14 personnes et blessé 23 autres, dans une attaque menée au nom de Daesh.
Jeudi matin, le lien vers le texte qui avait été mise en ligne sur le site de Donald Trump renvoyait vers la page officielle de la campagne. Un renvoi corrigé depuis.
A l'époque, cette proposition avait évidemment fait polémique, Barack Obama l'utilisant notamment pour démontrer à quel point le parti Républicain était devenu proche de l'extrême droite. Citant les désaccords qui l'opposaient au Républicain John McCain en 2008, il avait ainsi rappelé que ce dernier «n'appelait pas à bannir les Musulmans des Etats-Unis».