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Belgique : la famille d’un homme tué dans l’attentat d’Istanbul victime de racisme

«Ces racistes sont de pauvres gens. Je ne les hais pas», a réagi le père la victime. [OZAN KOSE / AFP]

A la douleur d’avoir perdu leur fils dans l’attentat d’Istanbul, une famille vivant en Belgique doit également supporter les messages haineux et racistes sur les réseaux sociaux.

Kerim A., belgo-truc de 23 ans célébrait le passage à la nouvelle année dans la discothèque Reina d’Istanbul lorsqu’il a été tué lors de l’attaque terroriste revendiquée par Daesh. L’annonce de son décès dans la presse belge a suscité un flot de commentaires haineux sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes racistes se sont ainsi réjouis ouvertement de la mort de Kerim A. en raison de sa religion (il était musulman) et de sa double nationalité.

Le centre interfédéral pour l’égalité des chances, Unia, s’est saisi de l’affaire dénonçant la libération de la parole raciste sur Internet. «En Belgique, nous n’avions encore jamais vu autant de manifestations de haine que ces dernières années. Cela se répand très vite grâce aux réseaux sociaux», a ainsi déploré Unia, cité par la presse belge.

Les auteurs seront punis

L’affaire est telle que le monde politique est également monté au créneau. Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon a déploré de tels agissements et souligné que les auteurs de ces messages «seront punis». «C’est inconcevable et inacceptable», a martelé de son côté Alain Yzermans, le bourgmestre (équivalent du maire, ndlr) de Houthalen-Helchteren, ville d’où était originaire Kerim A.

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De son côté, le père du jeune homme a lancé un appel au calme et au rassemblement sur la chaîne de télévision flamande VRT : «Je demande à tout le peuple belge simplement un peu de compréhension. Nous sommes venus ici avec mon père. Mon fils est né et a grandi ici […] Je n’ai pas fait enterrer mon fils en Turquie. Je le ramène ici. J’appartiens à ce pays». Et de conclure par un message de tolérance : «Ces racistes sont de pauvres gens. Je ne les hais pas. Pas du tout. Ils ne se rendent pas comptes».

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