Pour comprendre et analyser la politique étrangère de Donald Trump, le gouvernement de Corée du Sud met en place un poste dont le titulaire sera chargé de surveiller les tweets du président des États-Unis.
Cela s'est vu pendant la campagne des élections présidentielles américaines et encore aujourd'hui : Donald Trump communique principalement sur Twitter. Le 5 janvier, il a, par exemple, interpellé Toyota Motor sur le réseau social quand il a appris que le constructeur automobile souhaitait investir au Mexique.
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Donald Trump n'hésite pas non plus à parler de politique internationale en 140 caractères comme il a pu le faire avec la Russie, la Chine, ou la Corée du Nord. Et c'est précisément ce genre de tweets qui intéresse la Corée du Sud, en particulier ceux qui évoquent l'Asie. Le pays compte les étudier pour en savoir davantage sur les intentions du milliardaire.
North Korea just stated that it is in the final stages of developing a nuclear weapon capable of reaching parts of the U.S. It won't happen!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 2 janvier 2017
Twitter, miroir de la politique de Donald Trump ?
Le journal coréen JoongAngDaily explique la raison de cette initiative singulière. «Le gouvernement coréen est en train de tisser des liens avec Trump et n'a pas d'aperçu très précis, comme le reste du monde d'ailleurs, de ce que sera sa politique étrangère.» «Il semble que sa façon de négocier, pressentir les intentions de l'autre bord et faire pression, se reflète sur son activité sur Twitter» explique au journal Kim Hyun-wook, professeur à l'Académie de Diplomatie Nationale Coréenne.
Le pays a compris que le nouveau président ne se sert pas uniquement du réseau social pour communiquer mais que ses tweets peuvent donner des indications quant à ses futures alliances à travers le monde et en Asie.