Mikhaïl Gorbatchev, ancien chef de l'Union soviétique, a signé jeudi dans le magazine Time un article au goût de guerre froide.
«Cela ressemble à un monde qui se prépare à la guerre», c'est le titre de la tribune de l'ancien leader soviétique. Mikhaïl Gorbatchev y signe un plaidoyer contre la guerre, mais surtout contre la course à la militarisation, notamment à l'arme nucléaire : «Arrêter et renverser cette course désastreuse doit être notre priorité numéro une», écrit-il.
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Comme à la guerre froide
Au lieu d'imaginer des solutions pour stopper cette croissance armée, Mikhaïl Gorbatchev rappelle que des accords ont déjà été signés par le passé, pour les même problèmes. Il remonte jusqu'aux années 1980, quand des solutions pour mettre fin à la guerre froide commençaient à être trouvées.
En novembre 1985, lors du sommet de Genève, lui-même et le président des États-Unis de l'époque, Ronald Reagan, avaient déclaré que «la guerre nucléaire ne pouvait être gagnée et ne devait jamais commencer. Nos deux nations ne chercheront plus à se dépasser sur le plan militaire.» A cette période, les armes nucléaires changaient de statut, passant de moyen d'attaque à matériel de défense, avec pour objectif final de les faire totalement disparaître.
«La guerre nucléaire est inacceptable»
Pour éviter de revenir sur ces promesses qui, à l'époque, ont certainement épargné au monde une troisième guerre mondiale, Mikhaïl Gorbatchev en appelle aux instances internationales comme le Conseil de Sécurité de l'ONU. Il lui demande de bien vouloir «adopter une résolution affirmant que la guerre nucléaire est inacceptable et ne doit jamais commencer.»
Il en appelle également à Donald Trump et Vladimir Poutine, dont les deux pays possèdent 90% de l'arsenal nucléaire mondial. Ils devraient, selon lui, être à l'origine de ce type de décision, une décision qui libérerait «des millions de personnes» de la crainte d'être un jour en guerre.