En direct
A suivre

Des associations de défense des droits attaquent Trump en justice

Les réfugiés syriens sont interdits d'entrée jusqu'à nouvel ordre.[MANDEL NGAN / AFP]

Plusieurs associations de défense des droits civiques américaines, dont la puissante ACLU, ont attaqué samedi en justice le décret de Donald Trump interdisant l'accès aux Etats-Unis de ressortissants de plusieurs pays musulmans.

La plainte contre le président Trump et le ministère de la Sécurité intérieure a été déposée dans la matinée devant un tribunal fédéral de New York, par l'American Civil Liberties Union et d'autres associations de défense des droits et des immigrés.

A lire aussi : Trump restreint l'immigration pour stopper les «terroristes islamistes»

Ces dernières exigent notamment la libération de deux citoyens irakiens interpellés vendredi soir à l'aéroport JF Kennedy sur la base du décret qui venait à peine d'être promulgué.

Entrés légalement aux Etats-Unis

Selon le texte de la plainte, les deux Irakiens sont détenteurs de visas leur permettant d'entrer légalement aux Etats-Unis.

L'un d'eux a travaillé pour des entreprises américaines et pour le consultat des Etats-Unis à Erbil. L'autre devait rejoindre sa femme et son enfant arrivés légalement aux Etats-Unis avec le statut de réfugiés.

Les associations demandent à ce qu'ils soient relâchés et qu'ils puissent au moins exercer leur droit à déposer une demande d'asile aux Etats-Unis pour éviter d'être renvoyés en Irak, où ils ont de bonnes raisons de craindre pour leur sécurité.

A lire aussi : Trump va faire publier la liste des crimes commis par les «immigrés»

Elles demandent plus globalement à ce que cette plainte soit considérée comme une action en nom collectif, pour toutes les personnes dans le même cas qui pourraient être bloquées dans les aéroports.

L'Iran décide d'appliquer la réciprocité

Le texte signé vendredi par Donald Trump interdit pendant trois mois l'arrivée de ressortissants de sept pays musulmans : Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen. A l'exception de leurs ressortissants détenteurs de visas diplomatiques et officiels et qui travaillent pour des institutions internationales.

Une décision qui a fait bondir l'Iran. «La République islamique d'Iran (...), tout en respectant le peuple américain et pour défendre les droits de ses citoyens, a décidé d'appliquer la réciprocité après la décision insultante des Etats-Unis concernant les ressortissants iraniens et tant que cette mesure n'aura pas été levée», a affirmé le ministère dans un communiqué repris par la télévision d'Etat.

Washington va aussi arrêter pendant quatre mois le programme fédéral d'admission et de réinstallation de réfugiés de pays en guerre, toutes nationalités confondues. Enfin, les réfugiés syriens sont interdits d'entrée jusqu'à nouvel ordre.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités