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Yémen : une Américaine de 8 ans tuée dans un raid approuvé par Trump

Des hélicoptères américains Apache. Des hélicoptères américains Apache.[YURI CORTEZ / AFP]

La fille du d'Anwar al-Awlaki, «l'imam américain» d'Al Qaïda tué en 2011 au Yémen, pourrait être l'une des victimes du raid qui a fait au moins 14 morts dans ce pays dimanche 29 janvier. 

Cette opération, ciblant des membres d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), a couté la vie a plusieurs civils, selon des ONG, et à un soldat américain. Impliquant des drones, des hélicoptères Apache et un commando au sol, elle avait été planifiée il y a plusieurs mois, explique le Guardian, mais Barack Obama s'était toujours opposé à la lancer. C'est Donald Trump qui a finalement donné son accord à l'état-major. 

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Pendant sa campagne électorale, le président avait affirmé sur Fox News : «Une fois que vous mettez la main sur ces terroristes, il faut aussi mettre leurs familles hors d'état de nuire», bien qu'une telle pratique s'apparente à un crime de guerre. Toutefois, un colonel de l'armée américaine a assuré que personne n'était au courant de la présence de la fillette lorsque le raid a été ordonné. C'est sa famille qui l'a déclarée morte. 

Son grand-père, joint par téléphone par le Guardian, a lui-même affirmé ne pas croire qu'elle ait été délibérément visée par les Américains. Atteinte d'une balle dans le cou, elle est morte deux heures après l'assaut. «Je ne comprends pas pourquoi les Américains ont mis en place un tel commando, comparable à l'éxecution d'Oussama Ben Laden, dans un petit village au Yémen», a ajouté son grand-père. 

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Il s'agissait de la première mission au sol menée par les États-Unis dans ce pays depuis des mois. Des enquêteurs militaires étudient actuellement l'opportunité de lancer des investigations officielles sur la mort de civils. 

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Donald Trump a par ailleurs demandé à son état-major de lui remettre sous trente jours un plan pour anéantir le terrorisme islamiste, et une intervention des États-Unis au Yémen, où la présence d'Al Qaïda reste importante, est envisagée. Depuis 2015, le Pentagone tente en effet de ramener l'attention de la Maison Blanche vers la menace que constitue Aqpa, aujourd'hui éclipsée par la guerre civile dans le pays.

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