Drôle de mésaventure. M. Kwon, un habitant de Séoul, a répondu en mai 2016 à une offre pour un emploi dans un hôtel 5 étoiles. Retenu pour le poste, il reçoit ses instructions dont l'une d'entre elle stipule d'avoir «une coupe nette».
Or, lorsqu'il se présente au chef du personnel ce dernier lui signifie qu'il ne peut pas travailler avec lui car M. Kwon... est chauve. L'homme saisit alors la commission sud-coréenne de lutte contre les discriminations rapporte Le Monde.
A lire aussi : La pilule contraceptive, nouveau remède contre la calvitie ?
En guise de défense, l'entreprise a argué qu'il était «inadéquat de recruter une personne chauve car un emploi dans un hôtel implique principalement de s'occuper de la clientèle. La calvitie pourrait gêner certains clients». La commission a répondu que refuser d'embaucher M. Kwon «simplement parce qu'il est chauve s'apparente à un acte discriminatoire».
Ce qui est arrivé à M. Kwon est symptomatique d'un phénomène courant en Corée du Sud et au Japon : les chauves y sont généralement moqués, la calvitie étant considérée comme une atteinte à la virilité.
La crainte pour les personnes atteintes de ce symptôme : être pénalisé professionnellement et ne pas pouvoir se marier. Aussi, beaucoup d'entre elles ont recours à de nombreux artifices pour la masquer. De fait, la calvitie alimente un marché important pour les hommes comme pour les femmes. En 2015, il était estimé à 3000 milliards de wons (2,4 milliards d'euros environ) en Corée du Sud.
Un nouveau traitement en 2018 ?
Le nombre de personnes suivant un traitement augmente de 4,8% par an selon la Sécurité sociale. 30 % des patients concernent des hommes entre 30 et 50 ans. Le géant des cosmétiques japonais Shiseido pourrait mettre en vente, dès 2018, un nouveau traitement mis au point par le Canadien Replicel.
Ce médicament est axé sur la réplication de cellules du cuir chevelu dans les zones chauves, une première au monde.