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Les Japonais mariés font de moins en moins l’amour

Chambre japonaise Photo prise en juillet 2008 dans le village japonais de Rusutsu[ROMEO GACAD / AFP]

L’étude publiée ce matin par The Guardian est sans appel : près d’un couple japonais marié sur deux n’a pas eu de relation sexuelle depuis au moins un mois.

«Mariage sans sexe». C’est par ce terme («sexless marriage») que l’association du planning familial japonais désigne les couples mariés à la vie sexuelle inactive. Un phénomène qui progresse de façon constante au Japon depuis plusieurs années.

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Les chiffres publiés dans l’étude battent des records. 47,2% des mariés sondés se considèrent comme étant dans un «sexless marriage». Cela représente une augmentation de 2,6% par rapport à la précédente étude, en 2014, mais surtout, cela vient confirmer une tendance observée depuis 2004. La première étude sur les habitudes des japonais dans la chambre à coucher faisait alors état de 31,9% de couples en « sexless marriage ».

«Gênés» et «trop fatigués»

Une seule question se pose : pourquoi ? A cette interrogation, 22% des femmes interrogées ont admis qu’elles trouvaient le sexe «gênant». Côté hommes, certains ont expliqué qu’ils voyaient plus leur femme comme un membre de la famille que comme un partenaire sexuel, ou encore que leur activité charnelle était tombée à l’eau après la naissance d’un enfant.

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Mais la réponse la plus fréquente est toute autre. 35,2% des hommes mariés ont répondu qu’ils quittaient le travail «trop fatigués» pour finir la journée par une galipette, contre seulement 21,3% en 2014.

On note par ailleurs que le plus haut taux de «sexless marriage» a été constaté chez les gens âgés de 45 à 50 ans, et qui traversent donc une période de la vie pendant laquelle le travail et la famille peuvent prendre plus de temps que jamais.

Perte collective de libido ?

Toutefois, certains experts qui se sont penchés sur la question ont souligné le fait que les Japonais n’étaient pas les seuls habitants d’un pays industrialisé à peiner à dégager du temps pour leur vie intime. Ils ont donc émis l’hypothèse que le Japon souffrirait d’une drastique perte collective de la libido.

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Autre statistique témoignant de la retenue sexuelle des Japonais, les chiffres sur le nombre de personnes n’ayant jamais participé à un coït sont eux aussi en augmentation. Selon une étude menée l’an passé, 42% des hommes et 44% des femmes célibataires de 18 à 34 ans n’ont jamais eu de rapport sexuel.

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