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Syrie : près de 60 morts dans un double attentat à Damas

Le lieu visé, qui compte plusieurs mausolées chiites, est très fréquenté.[LOUAI BESHARA / AFP]

Un double attentat a fait près d'une soixantaine de morts et plusieurs dizaines de blessés ce samedi 11 mars dans un quartier du Vieux Damas, la capitalie syrienne.

Selon les informations de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), «il y a eu une bombe et une kamikaze s'est fait exploser» à proximité du cimetière de Bab al-Saghir, une zone très fréquentée du fait de la présence de plusieurs mausolées chiites ainsi que des mausolées sunnites.

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«Les premiers chiffres indiquent qu'environ 40 martyrs Irakiens sont tombés et 120 ont été blessés», a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère irakien des Affaires étrangères, Ahmed Jamal, en dénonçant une «opération terroriste criminelle».

L'OSDH a de son côté fait état d'un dernier bilan d'au moins 59 morts, 47 pèlerins en majorité chiites irakiens et 12 combattants pro-régime, et de «plusieurs dizaines de blessés dont certains graves».

L'attaque visait des pèlerins

Ahmed Jamal a précisé que des bombes avaient ciblé des bus transportant des pèlerins dans un quartier du Vieux Damas, tandis que l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a rapporté la présence d'un kamikaze près du cimetière de Bab al-Saghir situé dans le vaste quartier de Chaghour. Le communiqué irakien accuse des «groupes takfiris», désignant les organisations extrémistes sunnites qui considèrent ceux ne suivant pas leur idéologie comme des infidèles. Parmi eux figure notamment le groupe jihadiste Daesh, que l'Irak combat sur son sol et qui contrôle également de nombreuses zones en Syrie.

Le double attentat de samedi à Damas pourrait pousser l'Irak à mener de nouvelles frappes en Syrie, alors que Bagdad a déjà effectué des raids de part et d'autre de la frontière le mois dernier. Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi avait ainsi assuré que l'Irak «n'hésiterait pas» à frapper les positions jihadistes dans les pays voisins en cas de menace.

Pour l'heure, l'attaque n'a pas été revendiqué. 

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