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Londres sous le choc

L'attaque terroriste du 22 mars a fait au moins 4 morts et 20 blessés.[AFP]

Un homme a visé mercredi le Parlement britannique, tuant sur son passage un policier et des civils. Le drame a ravivé des souvenirs douloureux dans un pays déjà maintes fois pris pour cible.

Le Royaume-Uni était sous le choc mercredi soir, après une attaque dans le centre de la capitale britannique qui a fait trois morts selon un dernier bilan jeudi matin. «Londres ne se laissera jamais intimider par le terrorisme», a affirmé son maire, Sadiq Khan, dans un discours qui se voulait rassurant, mais dissimulait mal sa vive émotion.

Le drapeau de Scotland Yard, célèbre siège de la police londonienne, était en berne, pour rendre hommage à un officier des forces de l’ordre tué dans l’après-midi. La première victime confirmée de l’attaque était en effet l’un des gardiens de l’entrée du Parlement britannique, poignardé par un terroriste. Ce dernier avait d’abord foncé en voiture sur les passants qui circulaient sur le pont de Westminster, faisant deux morts et une vingtaine de blessés, avant de sortir de son véhicule pour attaquer le policier à l’arme blanche.

Il a alors été abattu par les forces de l’ordre. Des ambulanciers ont immédiatement été déployés sur les lieux du drame, de manière à pouvoir apporter de premiers soins aux nombreux blessés qui se trouvaient sur le pont. Une femme, gravement blessée mais vivante, a même été repêchée car elle avait été projetée dans la Tamise en contrebas.

Parmi les blessés, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué la présence de trois lycéens de Concarneau, qui se trouvaient dans la capitale britannique pour un voyage scolaire. Un avion a été affrété par le gouvernement pour permettre aux familles de se rendre sur place.

Le spectre du jihadisme

La Première ministre britannique, Theresa May, a convoqué une réunion d’urgence dans la soirée, pour tenter d’apporter un éclairage aux zones d’ombre qui entourent l’affaire. Les autorités ont affirmé qu’elles traitaient l’attaque «comme un acte terroriste» jusqu’à preuve du contraire, sans donner plus d’information.

Le mode opératoire rappelle bien sûr les attentats au camion-bélier de Nice, en juillet, et de Berlin, en décembre, mais également l’attaque à la machette de la station de métro londonienne de Leytonstone, en 2015. Trois tragédies qui renvoient au spectre de Daesh, d’autant plus présent que l’Europe commémorait mercredi le premier anniversaire des attentats de Bruxelles, revendiqué l’an dernier par le groupe terroriste, et qui avait fait 32 morts.

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