Bana al-Abed, la petite Syrienne devenue célèbre pour ses tweets dans lesquels elle racontait son enfer quotidien à Alep, a interpellé Donald Trump ce mardi 4 avril après l’attaque chimique perpétrée à Idleb.
Selon les informations de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, 58 personnes dont 11 enfants ont péri à Khan Cheikhoun après qu’une frappe aérienne a émis un «gaz toxique».
C’est sur Twitter, réseau social qu’elle utilise depuis la Turquie où elle est réfugiée, que la petite fille s’est adressée avec virulence au président américain. Elle a ainsi partagé une photo montrant des enfants syriens décédés après l’attaque au «gaz toxique», demandant à Donald Trump s’il «aimait cela ?».
This is today in Syria in #Idlib. Hi @realdonaldtrump do you love this? pic.twitter.com/Rux9d7aV36
— Bana Alabed (@AlabedBana) 4 avril 2017
Bana a posté plusieurs autres messages témoignant de sa douleur. «Cher monde, je m’appelle Bana, j’ai 7 ans et je suis Syrienne. Comme vous pouvez le voir, mon peuple meurt tous les jours. Ceci est la fin de l’humanité», a-t-elle notamment écrit.
Dear world. my name is Bana, I am 7 years old Syrian girl. My people are dying everyday as you watch. This is the end of humanity. #Idlib
— Bana Alabed (@AlabedBana) 4 avril 2017
Bana avait déjà interpellé Trump à deux reprises
Ce n’est pas la première fois que la jeune Syrienne s’adresse à Donald Trump. En janvier dernier, elle lui avait écrit une lettre dans laquelle elle le priait de venir en aide au peuple syrien. Sans réponse, elle s’était de nouveau adressée à lui quelques semaines plus tard dans une vidéo : «Bonjour M. Trump. Avez-vous déjà passé vingt-quatre heures sans nourriture, ni eau ? Pensez aux réfugiés et aux enfants de Syrie».
Jusqu’à présent, ces appels n’ont reçu aucune réponse. Pis, dans son nouveau décret migratoire, l’administration de Donald Trump a de nouveau interdit l’entrée du territoire américain aux réfugiés et suspendu l’octroi de visas aux ressortissants de six pays, dont la Syrie.