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Attentat de Saint-Pétersbourg : 14 morts, le kamikaze identifié

Aujourd'hui débute la première des trois journées de deuil décrétées dans l'ancienne capitale impériale.[Olga MALTSEVA / AFP]

Le bilan de l'attentat perpétré lundi dans le métro de Saint-Pétersbourg est passé à 14 morts et 49 blessés.

Onze personnes ont été tuées sur les lieux et trois autres sont décédées dans des ambulances ou à l'hôpital. Le bilan précédent établi la veille par les services antiterroristes russes faisait état de 11 morts. Les enquêteurs du Comité d'enquête, des services secrets et du ministère de l'Intérieur «ont établi que la bombe artisanale a pu être actionnée par un homme dont des restes ont été retrouvés dans le troisième wagon de la rame», indique mardi le Comité d'enquête, en ajoutant que son identité a été établie mais qu'il la gardait secrète dans l'intérêt de l'enquête.

Plus tôt dans la matinée, les services secrets du Kirghizstan, ex-république soviétique d'Asie centrale, ont affirmé que l'attentat avait été commis par un «kamikaze» et que cet homme était né dans la région kirghize d'Och, une zone qui a fourni un fort contingent de jihadistes kirghizes à Daesh. Ce qu'a confirmé Moscou dans l'après-midi, précisant par ailleurs que l'homme avait bien déposé la deuxième bombe retrouvée et désamorcée par les enquêteurs. «Le kamikaze dans le métro de Saint-Pétersbourg était un ressortissant kirghiz, Akbarjon Djalilov (...), né en 1995», selon le porte-parole des services de sécurité kirghizes (GKNB), Rakhat Saoulaïmanov. «Il est probable qu'il a acquis la nationalité russe», a-t-il ajouté en précisant que ses services étaient en contact «étroit» avec leurs homologues des services de renseignement russes du FSB.

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Quelques 600 ressortissants kirghizes ont rejoint les groupes jihadistes en Irak et en Syrie, notamment au sein de l'EI, selon le ministère de l'Intérieur du Kirghizstan. Le pays n'avait pas été aussi durement touché depuis l'explosion en plein vol le 31 octobre 2015 d'un vol reliant l'Egypte à la Russie avec 224 personnes à bord, un attentat revendiqué par Daesh. Depuis, plusieurs attaques ont touché les instables républiques russes du Caucase et les services de sécurité russes avaient annoncé à plusieurs reprises avoir démantelé des cellules jihadistes s'apprêtant à frapper Moscou et Saint-Pétersbourg.

«Barbare et lâche»

Les autorités ont annoncé le renforcement des mesures de sécurité dans le métro de Moscou et les aéroports. Après plusieurs heures de fermeture complète, le réseau métropolitain de Saint-Pétersbourg a recommencé à fonctionner partiellement dans la soirée, à la veille de la première des trois journées de deuil décrétées dans l'ancienne capitale impériale.

La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, a envoyé ses condoléances à «tous les Russes, en particulier ceux qui ont perdu leurs proches». Le président français François Hollande a exprimé «sa solidarité avec le peuple russe», tandis que la chancelière allemande Angela Merkel a fait part de son «effroi» face à cet «acte barbare».

Le Conseil de sécurité des Nations unies a lui aussi condamné fermement un «attentat terroriste barbare et lâche». Le président américain Donald Trump a pour sa part dénoncé un attentat «absolument horrible». Il a ensuite, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue russe, assuré Vladimir Poutine du «soutien total» de Washington à la réponse qu'apportera Moscou à cette attaque, selon un communiqué de la Maison Blanche publié lundi soir. 

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