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Guo Wengui, le milliardaire chinois qui fait trembler Pékin

Le milliardaire détiendrait des information compromettantes sur des cadres du Parti communiste. [@KwokMiles]

Pékin a annoncé mercredi qu’Interpol avait publié une notice rouge pour l’arrestation de Guo Wengui, un milliardaire qui affirme détenir des informations compromettantes concernant des cadres du Parti communiste.

Un des porte-paroles du Ministère des Affaires étrangères chinois a affirmé que l'homme, qui a fait fortune dans l'immobilier, était un «suspect», sans toutefois ajouter plus de détails sur les raisons de cette publication. D’après le South China Morning Post, qui cite des sources anonymes, le milliardaire serait recherché pour avoir corrumpu Ma Jian, un ancien dirigeant des services secrets chinois. Guo Wengui lui aurait versé un pot-de-vin de 8,2 millions d’euros avant que Ma Jian soit arrêté dans le cadre d’une vaste campagne anticorruption menée par le président Xi Jinping.

«Mensonges et menaces» du Gouvernement chinois

Sur son compte Twitter et dans de nombreuses interviews, dont l’une accordée au service sinophone de Voice of America, le milliardaire a réfuté ces allégations, accusant Pékin de le réduire au silence en usant de tactiques de «terreur». Dans un court message adressé à Associated Press, il a dénoncé ces pratiques du Gouvernement dont il serait victime : «Ce ne sont que des mensonges et des menaces. Cela montre à quel point ils sont effrayés de me voir divulguer des informations explosives». «S’il n’y avait pas de tels problèmes de corruption en Chine, le Gouvernement n’aurait pas si peur que je dise la vérité», a-t-il ajouté à Voice of America.

Guo Wengui a quitté la Chine en 2015 pour s'installer aux Etats-Unis. Il réside désormais dans un penthouse d’une valeur de 67,5 millions de dollars avec vue sur Central Park à New York. C’est depuis cet appartement qu’il aurait parlé au correspondant de Pékin pour Voice of America. Selon le New York Times, le Gouvernement chinois aurait tenté de mettre fin à l’entretien, accusant le correspondant d’interférer dans les «affaires internes» de l’Etat. 

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