Une gaffe «désespérante» pour les médias britanniques. Alors que les forces de l'ordre tentaient, Outre-Manche, de ne pas divulguer trop d'informations sur l'auteur de l'attentat de Manchester, Gérard Collomb, a révélé des éléments confidentiels de l'enquête.
Invité au micro de Jean-Jacques Bourdin, le ministre de l'intérieur français a expliqué que l'auteur de l'attentat, Salman Abedi, avait des connections «avérées» avec Daesh, et qu'il s'était «sans doute» rendu en Syrie et en Lybie. Gérard Collomb a même avoué que ces informations lui venaient directement des enquêteurs britanniques.
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— Jean-Jacques Bourdin (@JJBourdin_RMC) May 24, 2017
Mais comme le rappelle le Guardian, «la police et les services de sécurité ont généralement de bonnes raisons pour ne pas dévoiler les informations qu'ils accumulent aux médias immédiatement». Le «numéro 2» de l'Elysée n'avait en réalité pas le droit de révéler ces éléments.
La gaffe des Etats-Unis
Gérard Collomb n'est pas le seul a blâmer : les médias américains ont, dès le lendemain de l'attaque, révélé le nom de l'assaillant. Un écart qui a visiblement énervé la ministre de l'Intérieur britannique, Amber Rudd, qui s'est expliquée au micro de la BBC.
«La police britannique a été très claire sur le fait qu'elle veut contrôler le flux d'informations, afin de protéger l'intégrité opérationnelle, et de conserver des éléments de surprise», a-t-elle lancé. «Ça devient irritant que (ces informations) sortent par le biais d'autres sources, et j'ai été très claire auprès de nos amis sur le fait que cela ne doit pas se reproduire».