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Retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris : les réactions

Sommet du G7 à Taormina en Italie, le 26 mai 2017.[MANDEL NGAN / AFP]

Les réactions étrangères à l'annonce de la sortie des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat étaient négatives jeudi soir.

Le porte-parole des Nations unies a évoqué une «grande déception».

Le secrétaire général Antonio Guterres «fait confiance aux villes, aux Etats et aux entreprises aux Etats-Unis pour continuer - avec d'autres pays - (...) à oeuvrer en faveur d'une croissance économique durable et à faible émission de carbone qui créera emplois de qualité et marchés et assurera la prospérité au 21e siècle», a précisé le porte-parole Stéphane Dujarric.

Une décision «gravement erronée»

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a jugé «gravement erronée» la décision du président américain.

Le monde «peut continuer à compter sur l'Europe» pour diriger la lutte contre le réchauffement climatique, a réagi le commissaire européen à l'Action pour le climat, Miguel Arias Canete.

«Dans la période précédant l'accord de Paris, les dirigeants de la chimie européenne ont publiquement soutenu un solide accord global sur le changement climatique et ont applaudi les efforts diplomatiques pour parvenir à un accord ambitieux et globalement contraignant. Nous nous en tenons à cette position», a affirmé l'European Chemical Industry Council.

«Un engagement commun et résolu»

Les trois pays ont dit, dans une déclaration commune, «regretter» la sortie des Etats-Unis de l'accord-climat qui n'est, selon eux, «pas renégociable».

Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont «confirmé leur engagement commun et résolu pour mettre en oeuvre l'accord de Paris» sur le climat, lors d'une conversation téléphonique, a-t-on appris auprès de la présidence française. Ils ont également manifesté leur volonté de «le défendre sur la scène internationale», a-t-on précisé de même source.

Consensus scientifique autour du réchauffement climatique. [John SAEKI / AFP]
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Consensus scientifique autour du réchauffement climatique.

La chancelière allemande Angela Merkel a dit «regretter» la décision du président américain. Le retrait des Etats-Unis va «nuire» aux monde entier, ont estimé dans un communiqué conjoint sept membres sociaux-démocrates du gouvernement de coalition allemand, parmi lesquels les ministres des Affaires étrangères Sigmar Gabriel et de l'Economie Brigitte Zypries.

«Pas de planète B»

Pour le président français Emmanuel Macron, M. Trump a «commis une faute pour l'avenir de notre planète», car «il n'y a pas de planète B». S'adressant en anglais aux Américains, il les a appelés à «rendre sa grandeur à notre planète» («Make our planet great again»), paraphrasant le slogan de campagne de Donald Trump.

«A tous les scientifiques, ingénieurs, entrepreneurs, citoyens engagés que la décision du président des Etats-Unis a déçus», le chef de l'Etat français a assuré qu'ils trouveraient «dans la France une seconde patrie».

«Nous ne renégocierons pas un accord moins ambitieux, en aucun cas», a-t-il prévenu, appelant «l'ensemble des pays signataires» de l'accord de Paris «à ne rien céder».

Son prédécesseur François Hollande a estimé que malgré le retrait américain, «ce qui s'est produit à Paris est irréversible». «Donald Trump a pris une décision funeste pour les Etats-Unis, mais qui n'empêchera pas le monde d'avancer dans sa lutte raisonnée et volontaire contre le réchauffement climatique», a-t-il ajouté.

La maire de Paris Anne Hidalgo a décidé que l'Hôtel de ville serait éclairé en vert jeudi soir pour «marquer la désapprobation» de la capitale française.

«Protéger les générations futures»

La Première ministre britannique Theresa May a déclaré jeudi au téléphone au président américain Donald Trump que l'accord de Paris sur le climat protège «la prospérité et la sécurité des générations futures», a indiqué Downing Street.

«L'accord de Paris fournit le cadre global approprié pour protéger la prospérité et la sécurité des générations futures, tout en assurant l'accessibilité de l'énergie pour nos citoyens et nos entreprises», a dit Mme May à Donald Trump.

Une décision «irresponsable»

Le gouvernement belge a estimé que la décision américaine était «irresponsable» et «portait atteinte à la parole donnée».

Le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni a affirmé qu'il ne fallait pas «reculer»par rapport à l'Accord de Paris.

Le Premier ministre danois Lars Lokke Rasmussen a estimé que ce jeudi était une «triste journée» pour le monde. Le Danemark est prêt à «poursuivre la bataille pour le climat pour sauver les générations futures», a-t-il dit.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a déclaré «regretter la décision» américaine. «Sans la participation des Etats-Unis, il sera plus difficile d'atteindre les objectifs de l'accord de Paris, mais le reste du monde va continuer à appliquer cet accord», a-t-il déclaré.

«Profonde déception»

Le Brésil a manifesté sa «profonde préoccupation et sa déception» face à la décision des Etats-Unis, par la voix de son ministre des Affaires étrangères. La chancellerie brésilienne s'est déclarée «inquiète de l'impact négatif d'une telle décision», tout en rappelant que «le combat contre le changement climatique est un processus irréversible, inarrêtable et compatible avec la croissance économique».

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a fait part au président américain Donald Trump de «sa déception» lors d'un entretien téléphonique. M. Trudeau a «affirmé la volonté soutenue du Canada de travailler à l'échelle internationale en vue de lutter contre le changement climatique», selon une retranscription de la conversation entre les dirigeants.

«Nous sommes profondément déçus que le gouvernement fédéral des Etats-Unis ait décidé de se retirer de l'Accord de Paris», a ajouté Justin Trudeau dans un communiqué.

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