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Madrid interdit le «manspreading» dans les autobus

Les vignettes seront mises en place à partir de mi-juin.[Capture d'écran twitter Mairie de Madrid]

Mi-juin, une nouvelle vignette apparaîtra dans les bus de la capitale espagnole, elle rappellera l'interdiction du «manspreading».

Le «manspreading», c'est, littéralement, «l'étalement de l'homme». Dans les affiches des transports en commun madrilènes, il se matérialise par un personnage affalé sur un siège, jambes écartées, empiétant sur l'espace de son voisin. 

«Voici la vignette des autobus de Madrid pour respecter l'espace d'autrui et éviter le manspreading», a tweeté la municipalité de Madrid en ce début juin.

L'initiative est partie des groupes féministes «Mujeres en lucha» (Femmes en lutte) et «Madres Estresadas» (Mamans stressées). C'est la mairie de la ville, tenue par le parti d'extrême gauche Podemos, qui a mis en application cette requête, réclamée depuis plusieurs mois déjà.

Si l'interdiction est lancée, il n'est pas encore question de réellement pénaliser les récalcitrants. Comme le quotidien espagnol El Pais le précise, la société de transports concernée par les nouvelles vignettes n'envisage aucune mesure concrète pour éviter le «manspreading», car «le règlement des voyageurs explique déjà que chacun doit respecter sa place». La démarche est donc, avant tout, symbolique.

Et à l'étranger ?

En France, une réclamation similaire avait été lancée sur les réseaux sociaux en 2014 avec le hashtag #Take BackTheMetro (reprenons le métro). Une demande de réglementation laissée de côté, encore aujourd'hui.

A New-York, une campagne sur le «manspreading» avait été lancée également en 2014, comme le fait remarquer Rita Maestre, porte-parole de la mairie de Madrid. «Nous ferons de notre mieux pour que notre ville devienne une référence de civisme dans les espaces publics», écrit-elle.

L'initiative pourrait s'étendre au-delà des frontières de la capitale, la Catalogne s'intéresserait au projet...

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