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Le journaliste français Stephan Villeneuve tué dans une explosion à Mossoul

De la fumée s'échappe de la vieille ville de Mossoul après un attentat à la voiture piégée, le 19 juin 2017 [AHMAD AL-RUBAYE / AFP] L’Irak est l’un des Etats les plus meurtriers pour les journaliste, selon RSF. [AHMAD AL-RUBAYE / AFP]

Le journaliste français Stephan Villeneuve, qui enquêtait pour l'émission Envoyé Spécial, est mort des suites de ses blessures après l'explosion d'une mine à Mossoul en Irak, a annoncé mardi matin France Télévisions.

Le journaliste reporter d'images, qui avait couvert de nombreux conflits à travers le monde, effectuait un reportage sur la bataille de Mossoul destiné au magazine Envoyé Spécial, pour la société #5 Bis Productions.

«La direction et les équipes de France Télévisions s'associent à la douleur de sa compagne Sophie, de ses quatre enfants, de sa famille et de tous ses proches. Elles leur présentent leurs plus sincères condoléances», indique le communiqué de la direction de l'information de France Télévisions envoyé dans la nuit à l'AFP.

L'Elysée a annoncé par la suite que Stephan Villeneuve sera fait chevalier de Légion d'honneur à titre posthume. 

Un journaliste irakien également tué

Lundi après-midi, France Télévisions et Reporters sans frontières avaient annoncé que trois journalistes français, dont deux travaillant pour l'émission Envoyé Spécial, avaient été blessés lors de l'explosion d'une mine à Mossou. Leur «fixeur» irakien Bakhtiyar Addad, qui travaillait pour plusieurs médias dont France Télévisions, a été tué.

Véronique Robert et Stephan Villeneuve, qui travaillent pour #5bis Productions, préparaient un reportage sur la bataille de Mossoul en Irak pour l'émission Envoyé Spécial de la chaîne publique France 2. Le troisième journaliste blessé légèrement, Samuel Forey, travaille pour plusieurs médias dont Le Figaro, Télérama et Les Inrocks.

«Je vais bien. Je suis immensément triste pour Bakhtiyar et mes confrères. Merci de ne pas me solliciter ces prochains jours», a-t-il écrit sur son compte Twitter.

Ces journalistes accompagnaient les forces spéciales irakiennes dans la bataille pour reconquérir la deuxième ville d'Irak des mains de Daesh, où quelque 100.000 civils sont «retenus comme boucliers humains» par les jihadistes, selon l'ONU.

L’Irak est l’un des Etats les plus meurtriers pour les journalistes. Selon RSF, depuis 2014, le conflit en Irak a fait vingt-six morts parmi les journalistes professionnels ou non. Depuis le début de la bataille de Mossoul en octobre 2016, RSF a recensé trois journalistes tués, et les combattants de Daesh détiennent toujours dix journalistes et collaborateurs des médias, tous des Irakiens, depuis maintenant près de deux ans, rappelle l'organisation.

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