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Istanbul : la «Marche des Fiertés» interdite dimanche

Déjà interdite en 2015 et en 2016, alors qu’aucun incident n’avait eu lieu les années précédentes, la Marche des Fiertés regroupait des milliers de personnes.[OZAN KOSE / AFP]

Célébrée ce week-end à Paris, Lisbonne, Milan, Londres, Dublin ou encore New-York et San Francisco, la «Marche des Fiertés» LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexe) n’aura pas lieu ce dimanche sur la place Taksim d’Istanbul.

Une décision du gouvernorat de la ville qui commence, hélas, à être une habitude. Déjà interdite en 2015 et en 2016, alors qu’aucun incident n’avait eu lieu les années précédentes, la Marche des Fiertés regroupait des milliers de personnes.

L’interdiction serait liée à des questions de «sécurité des touristes» et «d’ordre public» a annoncé le gouvernorat dans un communiqué publié samedi sur son site. Il affirme également avoir appris que la marche devait se tenir dimanche à 17h (16h, heure française) sur internet et dans la presse, n’ayant reçu aucune demande d’autorisation formelle pour cette manifestation.

Le communiqué appelle également les Stambouliotes à ne pas prendre en compte les appels à manifester et à respecter l’appel des forces de l’ordre.

Une place symbolique

La place Taksim a accueilli un important mouvement protestataire en juin 2013 contre la «dérive islamiste» et «autoritaire» du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan. Les autorités sont depuis réticentes à y autoriser des rassemblements.

La «Marche des Fiertés» turque était devenue la manifestation la plus importante du genre dans un pays musulman du Moyen-Orient. Si l’homosexualité est légale en Turquie, les LGBTI sont encore régulièrement victimes de violences. En août 2016, le corps de Hande Kader, jeune transsexuelle et figure du rassemblement avait été retrouvée brûlée au bord d’une route d’Istanbul.

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